Aux jeunes, qui ont une prédisposition à entreprendre et qui hésitent, voici une émission radio qui leur procure l’étincelle initiatique pour tenter le coup et oser l’entrepreneuriat.
Depuis cinq semaines, sur radio Express.Fm, notre confrère Abdelaziz Darghouth produit une émission novatrice. “Be, a decision maker“ est diffusée le samedi de 11 h à midi. Abdelaziz Darghouth passe à l’antenne en tandem avec Hazar Makni. Tout comme lui, elle aussi vient du monde de l’entreprise. Tous deux parlent le même langage.
Un concept basé sur l’interactivité
L’émission part d’un principe simple. Chaque semaine, un invité, comprenez un jeune entrepreneur qui a réussi, se prête à un exercice “d’effeuillage”, en studio. Et le format de l’émission s’adresse à un auditoire habité par le feeling entrepreneurial. Le but est de les convertir de simples auditeurs passifs en followers.
Au fil de l’émission, les speakers doivent aller crescendo à percer la cohérence du parcours de jeune entrepreneur, qui a réussi, en bout de course. Cela ressemblerait à une étude de cas. En fait, l’émission va bien au-delà car elle explore la robustesse d’un parcours gagnant. Et c’est fait avec beaucoup de tact et de professionnalisme, puisque le concept implique les auditeurs.
En effet, ils sont amenés à participer à l’émission en répondant à un jeu sous forme de quizz. C’est ludique et pragmatique à la fois. Et c’est la finalité du format de l’émission. Les auditeurs se retrouvent emballés dans le déroulement de l’émission. C’est fait avec habileté. Ce faisant, les auditeurs qui ont mordu au concept de l’émission participent à reconstituer le séquencement pertinent de l’itinéraire de l’entrepreneur qui a réussi. Abdelaziz Darghouth engage ses auditeurs dans un exercice de cogito leur laissant sous-entendre “Secouez l’entrepreneur qui est en vous“.
La répartition des rôles entre les speakers
Il y a un postulat à la base de cette émission. Abdelaziz Darghouth considère que le parcours gagnant d’un entrepreneur se structure à travers des décisions à certaines étapes cruciales.
La rationalité du décideur fait que l’auditeur préparé peut reproduire ces choix forts. Telle est la logique des choses. Et l’animation de l’émission s’articule autour du contexte de cinq étapes précises sélectionnées avec l’accord de l’invité.
Cinq capsules sont construites autour de ces moments clés de la vie de l’invité qui reprennent des éléments d’information reproduisant la réalité de la situation où se retrouvait l’invité. Et aux auditeurs de deviner la décision de l’invité du jour.
Alors l’émission ressemble à bien des aspects à une séance de travaux pratiques. Hazar Makni décline les capsules une à une, et Abdelaziz Darghouth dialogue avec l’invité pour l’amener à justifier la décision qu’il a prise à un moment donné et qui s’est révélée judicieuse. Les réponses des auditeurs sont compilées et examinées en présence d’un huissier notaire. Le gagnant se voit offrir un cycle de formation pour un module qui vaut mille dinars.
La force est en vous
A l’issue de l’émission, l’auditeur qui remporte le prix est parvenu à s’identifier à l’invité. Et dans le même temps, il s’est profilé comme candidat à l’entrepreneuriat capable de décider de choix judicieux. Il tient d’une certaine façon son modèle en affaires. Que lui resterait-il à faire ? Sauter le pas et s’engager dans l’univers entrepreneurial. Le concept de “Be, a decision maker“ est didactique car il instruit l’auditeur à la prise de la juste décision.
Beaucoup de jeunes entrepreneurs potentiels s’ignorent ou laissent passer leur chance par négligence, ou par indécision. Voilà une opportunité originale pour les persuader de leur étoffe et de leur véritable bagage. Et de leur dire “A présent, c’est ton tour”.
…Ceux qui n’abandonnent jamais
Désinhiber les candidats à l’entrepreneuriat revient à leur faire admettre que le chemin de l’entreprise n’est jamais linéaire. Il comprend de tout, du bon et du mauvais, de surprises agréables et d’autres pas. Il est parsemé d’échecs et parfois d’impasse. Ce ne sont pas les plus intelligents ni les plus organisés qui finissent par réussir mais ceux qui n’abandonnent jamais. Ceux qui consentent à remettre l’ouvrage sur le métier autant de fois que nécessaire, sans se décourager. Et en gardant intacte leur passion à entreprendre. A bien observer les contenus des capsules, on finit par se rendre compte qu’elles font ressortir un élément fondamental : le passage d’obstacles dans les étapes décisives d’une vie sur la voie de l’entreprise ne se réalise que par une prise de risques, inévitablement.
Les bonnes décisions répondent à une façon propre à l’entrepreneur de mettre à plat les facteurs de risque. Il y a une part d’audace mais il y a surtout une capacité d’éminence à apprécier le risque. La marge d’erreur est toujours là. On peut juger que le risque est prenable et se tromper. Et faut-il le rappeler, dans la réalité, on joue sans filet de sécurité. Ceux qui échouent rebondissent et repartent du bon pied. En réalité “Be a decision maker“ peut se décliner en une autre formule tout aussi choc “Be, a risk taker“.
Dans une expérience antérieure, Abdelaziz Darghouth évoquait le concept du “Tank think”. Plaisamment, ses interlocuteurs lui font observer qu’il se met à contre-courant en lisant la langue anglaise de la droite vers la gauche. C’est l’occasion pour lui de rappeler la part d’audace de sa démarche. Ne faut-il pas d’abord, disposer d’un Tank, un réservoir d’expériences avant d’engager une dynamique (Think) de prospective, pour un jeune qui voudrait se lancer sans background aucun.
“Be, a decision maker” est une émission qui se veut comme un acte de foi. On salue l’application avec laquelle Hazar Makni présente les capsules d’information. Ainsi que le doigté d’Abdelaziz Darghouth pour amener ses invités à livrer l’essentiel de leur expérience. C’est un jeu d’adresse. Et nous rajouterons, pour notre part, que le jeu vaut la chandelle.