Dans son communiqué publié vendredi 14 février 2020, l’agence de notation Moody’s a modifié les perspectives de la Tunisie de négatives à stables, et ce tout en confirmant la note de B2.
L’amélioration des perspectives se fonde, principalement, sur le rétrécissement du déficit courant, l’amélioration du stock des réserves et la baisse du fardeau de la dette publique. Autant d’éléments qui ont sensiblement réduit le niveau du risque lié à la stabilité macroéconomique.
Expliquant le maintien de la notation à B2, l’agence estime que -malgré la résilience des institutions tunisiennes et la réussite des politiques en matière de consolidation budgétaire et de stabilité des prix- la vulnérabilité externe demeure importante et les taux de croissance (réalisés et projetés à moyen terme) restent encore insuffisants pour instaurer une nouvelle dynamique socioéconomique, tout en notant les risques sociaux et environnementaux auxquels fait face la Tunisie.
Ceci étant, une réduction significative et durable des déséquilibres extérieurs et budgétaires et une plus grande visibilité quant à la capacité de la Tunisie à couvrir ses besoins en financement seraient favorables à une amélioration de la notation.
En revanche, une aggravation des déséquilibres et un retard dans la mise en œuvre des réformes, qui pourrait être imputé à des raisons politiques y compris l’incapacité à former un gouvernement, sont susceptibles de conduire à une dégradation au niveau de la notation souveraine.
Cette décision intervient suite à une revue sur place effectuée par cette agence au mois de novembre 2019, au cours de laquelle elle a eu des entretiens avec les autorités, les responsables de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA).