La Confédération tunisienne des maires appelle le chef du gouvernement désigné, Elyès Fakhfakh, à réviser sa décision de séparer la gouvernance locale de l’environnement, et ce après l’annonce, samedi 15 février, de la composition de son gouvernement où l’Environnement bénéficie d’un ministère indépendant séparé des Affaires locales qui ont été rattachés à la présidence du gouvernement.
La Confédération a réitéré, dans un communiqué, son refus de la décision de séparer les deux départements, décision qui aura des répercussions négatives sur les municipalités, et entravera leurs actions à tous les niveaux, notamment, dans les domaines liés à la lutte contre les décharges anarchiques, l’avancée de l’urbanisation au détriment des forêts et du littoral, les problèmes de pollution environnementale, l’érosion…
Elle a, en outre, considéré que le processus de répartition entre le ministère des affaires locales et de l’environnement en deux départements différents n’est pas innocent et ne correspond pas à l’approche annoncée par le chef du gouvernement chargé de réduire le nombre de ministères, notant que cette mesure ne peut servir que les lobbies du secteur de l’environnement comme le prévient l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) dans ses rapports, rappelle la confédération.
Cette réaction de la Confédération des maires est d’autant plus paradoxale qu’elle a toujours considéré la police de l’environnement comme un corps inefficace qui n’a pas le droit d’exister.