La Tunisie a appelé, dimanche 16 février 2020 à Munich (Allemagne), à pérenniser le cessez-le-feu entre les belligérants libyens, exprimant sa disposition à faire partie de toutes les équipes de travail qui seront formées dans le cadre du suivi du processus issue de la conférence de Berlin, selon un communiqué du ministère des affaires étrangères.
La Tunisie, par l’entremise de son secrétaire d’Etat chargé des Affaires étrangères, Sabri Bachtobji, a pris part à la réunion du Comité de suivi de la mise en œuvre des décisions de la conférence de Berlin tenue dimanche, dans la ville allemande Munich, sachant qu’elle était absente lors de la Conférence de Berlin organisée le 19 janvier 2020.
Prenant la parole à Munich, Bachtobji à exprimé l’attachement de son pays à une solution pacifique de la crise libyenne, appelant à conjuguer les efforts pour donner une impulsion au processus de règlement politique issu de la conférence de Berlin.
Il a également souligné les efforts déployés par la Tunisie en coordination avec les autres pays voisins, pour favoriser la participation de toutes les parties libyennes au lancement d’un règlement politique de la crise et en vue de parvenir ensuite à une conférence de conciliation nationale.
A cette occasion, Bachtobji a exprimé le souci de la Tunisie de faire partie de toutes les équipes de travail qui seront formées par la suite dans le cadre du suivi du processus de Berlin et qui porteront sur les aspects politique, sécuritaire, économique et humain.
En janvier, la Tunisie avait décliné l’invitation à participer à la Conférence de Berlin, laquelle invitation avait été adressée au président, Kaïs Saïed, par la chancelière Allemande, Angela Merkel.
“La Tunisie se trouve dans l’impossibilité de participer à cette conférence en raison de l’invitation, parvenue tardivement, et de la non-participation aux réunions préparatoires de la conférence qui se sont tenues depuis le mois de septembre dernier”, avait également, indiqué le département des Affaires étrangères dans une déclaration rendue publique 18 janvier.
Le ministère des Affaires étrangères avait, également, mis l’accent sur la volonté affichée de la Tunisie de jouer un rôle efficace en tant que force de proposition aux côtés des autres pays œuvrant pour la paix et la sécurité dans le cadre de la légitimité internationale.
“La décision de la Tunisie de ne pas pouvoir répondre favorablement, à l’invitation de la République Fédérale d’Allemagne (…) ne l’empêchera pas de poursuivre ses efforts soutenus pour instaurer la paix et rapprocher les points de vue entre les différentes parties libyennes”, avait précisé le ministère.
L’instabilité de la situation en Libye est une question de sécurité nationale pour la Tunisie (…) qui pourrait être amenée à prendre des mesures exceptionnelles au niveau de ses frontières dans le but de les sécuriser et de défendre sa sécurité nationale devant une éventuelle escalade de la crise en Libye, d’après la même source.