Une analyse de l’indice normalisé de densité de végétation (indicateur de sécheresse) a montré que malgré le déficit pluviométrique, le couvert végétal n’a pas connu, au 15 janvier 2020, une dégradation par rapport à l’année précédente, selon les données du 70ème numéro mensuel (janvier 2020) de l’Observatoire national de l’agriculture (ONAGRI), Vigilance.
Toutefois, l’indice a démontré que le couvert végétal est moins développé surtout dans les gouvernorats du Kef, de Siliana et Béja alors qu’une amélioration a été observée dans le gouvernorat de Sfax.
D’après l’ONAGRI, deux régions doivent être placées en vigilance, à savoir les régions du nord-ouest et du centre-ouest où l’indice de végétation est moyen, voire même faible dans quelques gouvernorats (Béja, Le Kef et Siliana).
En effet, le mois de janvier 2020 a connu un déficit hydrique dans ces régions, impactant les cultures en sec notamment, les céréales qui sont en période de développement racinaire d’où un effet néfaste sur la croissance et éventuellement les rendements.
La situation pluviométrique :apports pluviométriques plus faibles que la moyenne
Les précipitations de la campagne agricole 2019/2020 ont été dispersées et inégalement réparties dans le temps et dans l’espace, ce qui a influencé la situation hydrique des terres agricoles.
Par ailleurs, le cumul pluviométrique, durant la période du 1 septembre 2019 jusqu’au 10 février 2020, se caractérise par des apports pluviométriques plus faibles que la moyenne presque pour tous les gouvernorats.
L’ONAGRI a précisé que ce déficit varie entre 6 % et 46%, à l’exception des régions du centre-est et du sud-est.
Du 1er septembre 2019 au 10 février 2020, la pluviométrie, enregistrée à l’échelle du pays, a atteint 92% de la moyenne.
Par région et par rapport à la normale de la période, la situation pluviométrique s’est caractérisée par un déficit dans les régions du nord-ouest (-24%), nord-est (-11%), centre-ouest (-33%) et sud-ouest (-17%).