L’Association des femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement (AFTURD) a déploré l’absence d’une volonté politique pour la réalisation de la justice sociale en Tunisie.
Lors de cette conférence de presse organisée, jeudi 20 février au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la justice sociale, qui coïncide avec le 20 février de chaque année, la présidente de l’AFTURD, Salwa Kennou, a déploré l’inexistence de programmes de décentralisation de services destinés à tous les citoyens dans les régions, “ce qui a causé des inégalités entre les zones rurales et urbaines”, a-t-elle dit.
Elle a affirmé que plusieurs régions à l’intérieur du pays sont privées de services éducatifs, sanitaires, d’eau potable et des activités de loisirs, rappelant la hausse du taux de pauvreté, du chômage et d’analphabétisme en Tunisie, outre la détérioration de la situation sociale de plusieurs familles à l’intérieur du pays.
La présidente de l’Association a précisé que les autorités concernées ne se sont pas conformées aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et aux conventions internationales relatives aux droits économiques et sociaux et n’ont pas respecté l’article 12 de la Constitution.
Selon cet article, “l’Etat a pour objectif de réaliser la justice sociale, le développement durable, l’équilibre entre les régions et une exploitation rationnelle des richesses nationales en se référant aux indicateurs de développement et en se basant sur le principe de discrimination positive. l’Etat œuvre également à la bonne exploitation des richesses nationales”.
L’Association des femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement tiendra son 9e congrès, le 22 février courant sur le thème “30 ans de militantisme pour l’égalité et la justice sociale: vers de nouvelles perspectives”.