Des enseignants à la Faculté des lettres et des sciences humaines de Sousse ont procédé, samedi 22 février 2020, à la signature du pacte de “l’état de droit”, lancé par plusieurs organisations nationales, à savoir: l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme, le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux, l’Association des femmes démocrates, l’Institut arabe des droits de l’Homme, le Syndicat national des journalistes tunisiens, l’Ordre national des avocats et l’Association des magistrats tunisiens.
Ce pacte a pour objectif de veiller à l’application des différentes dispositions de la Constitution, d’assurer son respect et d’élaborer des textes législatifs garantissant les droits et les libertés.
Le président de l’association “El Amal El Madani” et membre du Comité de haut niveau sur l’avenir de l’éducation, Abdelbasset Ben Hassen, a déclaré que ce pacte a été signé par des universitaires en marge d’un séminaire organisé par cette association en collaboration avec la Faculté des lettres et des sciences humaines de Sousse, ayant pour thème “état de droit et gouvernance des établissement de l’enseignement supérieur”.
Selon lui, ce séminaire s’inscrit dans le cadre d’une série de rencontres organisées par l’association El Amal El Madani pour revendiquer le parachèvement de la mise en place des établissements et des instances constitutionnelles et renforcer leur autonomie, outre l’adoption de politiques basées sur la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption et enracinement des fondements de la démocratie, la liberté et la justice.
“Les participants à ce séminaire ont émis des recommandations visant à promouvoir les universités tunisiennes et la réforme du système de l’enseignement supérieur en associant des différentes parties concernées par ce secteur”, a-t-il signalé.
De son côté, le secrétaire général de la Fédération générale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Houssine Boujerra, a affirmé que les représentants des enseignants et des comité pédagogiques et ceux du ministère de tutelle ont élaboré, depuis avril 2015, un projet de réforme des universités qui a été signé par l’UGTT, le ministère de l’Enseignement supérieur et la Fédération générale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, mais n’a pas été concrétisé à ce jour.
Il a souligné que le ministre de l’Enseignement supérieur démissionnaire, Slim Khalbous, avait gelé ce projet de réforme et annulé ce partenariat pour le remplacer par 10 commissions ministérielles.