Hervé Bourges, faut-il le présenter ? Oui, mais pas en Afrique ni chez les francophiles et certains francophones.
Avec sa disparition à l’âge de 86 ans, l’Afrique, la Francophonie, je journalisme en général et l’audiovisuel public en particulier perdent un adepte, un défenseur, un militant, un anti-colonialisme. Il avait dirigé des chaînes de télévision françaises (TF1, puis Antenne 2 et FR3). Par la suite Hervé dirigera le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) en tant président.
Comme soulignent plusieurs médias, en France mais également en Afrique, à l’annonce de son décès intervenu dans un hôpital parisien, dimanche 23 février 2020, c’est une “figure majeure des médias en France“ qui disparaît.
«Né le 2 mai 1933 à Rennes (Ille-et-Vilaine), Hervé Bourges fut diplômé de l’Ecole supérieure de journalisme de Lille (ESJ) en 1955. Dès 1976, il devient directeur puis président de l’école, et prend successivement la direction de trois grands médias français : RFI (Radio France Internationale), TF1 (jusqu’à sa privatisation en avril 1987) puis Antenne 2 et FR3 jusqu’en septembre 1992, où les deux chaînes publiques deviennent le groupe France Télévisions. Après deux années passées comme ambassadeur de France auprès de l’Unesco, il est désigné en janvier 1995 président du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA)», écrit franetvinfo.fr.
Déjà quelques hommages, notamment celle de Michaelle Jean, ancienne présidente de la Francophonie, qui a twetté ceci : “Nous qui l’admirions, avons fait appel à lui, pu maintes fois compter sur son inestimable concours, ses avis sur les médias ou sur l’Etat de droit, sommes profondément peinés“.
Idem pour l’ancien président de Radio France et de l’Institut national de l’audiovisuel, Mathieu Gallet, qui lui aussi a rendu hommage au monument disparu : “Hervé Bourges, c’était l’Algérie, c’était l’Afrique, c’était la francophonie, c’était le journalisme, c’était l’audiovisuel public, c’était tout l’audiovisuel. C’était une conscience. J’aimais son regard sur le monde et sur les hommes”.
Après Jean Daniel il y a quelques jours, la France perd un autre monument du journalisme, lui aussi militant .