Une délégation du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) et de représentants d’organisations nationales, liées à la migration, a effectué, mardi 25 février, une visite dans la région de Médenine, dans le cadre des préparatifs pour parer à d’éventuelles répercussions de la crise libyenne, dont un flux massif de réfugiés vers le territoire tunisien.
Le gouverneur de Médenine, Habib Chaouat, souligne, lors de sa rencontre avec les membres de la délégation, que la situation actuelle est différente de celle de 2011, précisant que la dimension sécuritaire primera sur le volet humanitaire car “la sécurité de la Tunisie est une ligne rouge”, selon ses termes.
Il vaut mieux, dit-il, que le Haut commissariat intervienne en Libye, plutôt que sur le sol tunisien, et qu’il cherche des solutions aux problèmes sur le terrain libyen, en y installant des camps.
Chaouat souligne le degré de mobilisation de toutes les parties tunisiennes, malgré la stabilité de la situation dans la zone frontalière. Il rappelle aux organisations onusiennes leurs responsabilités vis-à-vis des 1200 réfugiés installés, dans la région de Médenine.
Pour sa part, la représentante du Haut commissaire pour les réfugiés, bureau de Tunis, Hanene Hamdani, explique que cette visite de routine s’inscrit dans le cadre du suivi de la situation des réfugiés, depuis 2014, tout en remerciant le gouvernement tunisien pour son appui à l’organisation internationale, sans donner d’autres précisions sur sa visite qui a englobé, également, le passage frontalier de Ras Jedir.