La commission administrative de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a tenu une réunion, mardi à Hammamet, pour débattre du projet d’orientation économique et social, qui table sur une croissance économique de l’ordre de 4% et qui sera ultérieurement soumis au nouveau gouvernement et aux blocs parlementaires à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), a indiqué, le porte-parole officiel de l’UGTT, Sami Tahri.
Dans une déclaration à la TAP, Tahri a expliqué que ce projet qui comprend un volet économique et social, vise à atteindre un taux de croissance économique de 4% après trois années de sa mise en œuvre. Il prévoit également l’adoption de mesures urgentes visant à promouvoir l’économie et à réhabiliter les secteurs stratégiques et vitaux.
Ce projet est axé sur la mise en œuvre des réformes dans les secteurs stratégiques, dont la santé, l’enseignement, le transport ainsi que la réforme des institutions publiques et la réhabilitation des secteurs de l’agriculture et du phosphate, a ajouté le responsable syndical, qualifiant de “réaliste” le programme de l’UGTT.
“Le programme vise à intégrer l’économie informelle, à un moment où l’on estime que 60% de la liquidité est monopolisée par les circuits des activités informelles”, selon Tahri, ajoutant qu’une réinjection des ressources financières provenant du secteur informel, permettrait de soutenir les ressources du pays.
Le même projet propose de restaurer le rôle d’ajustement imparti à la Banque centrale de manière à consolider sa position au niveau de la gouvernance du système financier, en échange de motiver les banques privées pour un rôle fondamental en matière de développement et d’investissement, selon le responsable syndical.
Tahri a ajouté à cet égard que l’UGTT présentera son programme à l’opinion publique et aux blocs parlementaires et au nouveau gouvernement, une fois voté par les députés de l’ARP.
Le porte-parole de l’UGTT a indiqué que “l’évaluation que portera l’UGTT à ce gouvernement, se basera essentiellement sur son engagement dans la question économique et sociale”.