Al Karama Holding, groupe qui gère les sociétés confisquées au clan de l’ancien président Ben Ali, a annoncé, vendredi 28 février, la reprise officielle du processus de cession des participations directes et indirectes détenues par l’Etat tunisien dans le capital de la société Carthage Cement.
L’Etat tunisien détient, rappelle-t-on, plus de 50% du capital de la cimenterie, qui avait annoncé, lors de la communication financière du 8 octobre 2019, son plan de restructuration financière.
Un dossier de pré-qualification sera mis à la disposition des investisseurs nationaux et internationaux intéressés, en mars 2020. Il donnera de plus amples informations sur la société et sur le processus de cession envisagé.
Une première tentative de cession de la participation de l’Etat au capital de la cimenterie a échoué en 2018. Depuis, le groupe Al Karama Holding tente de rétablir sa situation financière, condition sine qua non pour réussir le processus de cession.
Le projet de restructuration financière de la société, prévoit une augmentation du capital de 130% soit de 223,77 MDT de dinars pour le porter de 172,1 MDT actuellement à 395,9 millions de dinars, soit une parité apparente de 13 actions nouvelles souscrites pour 10 actions anciennes détenues.
Située à une trentaine de kilomètres au sud-est de Tunis, au pied de Djebel Ressas, Carthage Cement est une cimenterie qui exploite une carrière en propriété juxtaposée à l’usine. Elle s’y approvisionne en matière première.
Après la suspension, à partir du 7 décembre 2018, de la cotation des titres “Carthage Cement” à la Bourse de Tunis, à la demande du Conseil du Marché Financier (CMF), celui-ci avait ordonné sa reprise (la cotation), à partir du 21 novembre 2019.
Cette décision a été prise suite à la publication par ladite société de ses états financiers relatifs à l’année 2018.