La première vice-présidente de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Samira Chaouachi, a souligné, mercredi 4 mars 2020, en séance plénière, la nécessité de procéder à l’amendement du règlement intérieur du parlement.
Les blocs parlementaires ont un rôle à jouer à ce niveau pour éviter les problèmes qui surviennent dans l’hémicycle et le blocage des séances plénières, a-t-elle ajouté.
La présidence de la séance, Samira Chaouachi, répondait à la députée Mounira Ayari (Courant démocrate) qui lui a demandé d’appliquer l’article 131 du règlement intérieur contre la députée Abir Moussi (bloc PDL) après lui avoir adressé un avertissement.
La députée du Courant démocrate a regretté l’absence d’une mesure (disciplinaire) dans le règlement intérieur, exigeant du député ayant perturbé le déroulement de la séance plénière de quitter la salle.
La séance plénière consacrée ce mercredi à l’examen de plusieurs projets de loi à caractère économique et financier a été marquée par la cacophonie et l’anarchie. Des échanges houleux ont eu lieu entre la députée Abir Moussi (PDL) et la députée Leila Haddad (mouvement Echaab), dans un premier temps, puis entre plusieurs députés du Courant démocrate, notamment Samia Abbou et Abir Moussi.
Intervenant en début de séance, Abir Moussi, présidente de la Commission parlementaire de l’industrie et de l’énergie s’est défendue face aux critiques dont elle a fait l’objet après sa visite au champ pétrolier Nawara au sud du pays.
Prenant à son tour la parole, la députée Leila Haddad (mouvement Echaab) a été interrompue par Abir Moussi, ce qui lui a valu un avertissement de la part de la présidente de la séance en vertu des modalités de l’article 131 du règlement intérieur de l’ARP.
Ledit article stipule que “Le président de la séance rappelle le règlement à tout député qui enfreint le règlement ou le perturbe ou qui prend la parole sans autorisation du président de la séance.
Le président de la séance adresse un avertissement à tout député auquel a été rappelé le règlement à deux reprises au cours de la même séance, ou qui a proféré insulte, diffamation ou menace à l’encontre d’un ou de plusieurs membres de l’Assemblée. La parole lui est retirée et ne lui est plus redonnée jusqu’à
la fin de la séance et l’avertissement est consigné dans le compte rendu de la séance.
Si le membre ne se conforme pas aux mesures prises à son encontre en continuant de perturber le travail de l’Assemblée ou en faisant usage d’une quelconque forme de violence physique au cours d’une séance plénière ou en adoptant un comportement dégradant pour l’Assemblée ou le président de la séance, le Bureau de l’Assemblée peut, sur proposition du président de séance, le priver de la prise de parole sans pour autant lui retirer son droit de vote ; cette privation ne pouvant excéder trois séances consécutives, durant lesquelles le député indiscipliné est considéré comme absent. Le Bureau prend sa décision à la majorité de ses membres.”