Des jeunes promoteurs agricoles tunisiens ont partagé, mercredi 4 mars à Tunis, leurs expériences et leurs success stories avec des étudiants et diplômés de l’Ecole supérieure des industries alimentaires de Tunis (ESIAT) et de l’Institut national agronomique de Tunisie
L’échange a eu lieu au siège de l’ESIAT, lors d’une journée portes ouvertes de l’entrepreneuriat agricole, organisée par la pépinière d’entreprises agricoles “Food Tech”, dans l’objectif de promouvoir l’initiative privée chez les jeunes.
“L’initiative vise à encourager ces jeunes à se lancer dans entrepreneuriat”, indique la directrice de l’Assistance à la création d’entreprises à l’Agence de promotion des investissements agricoles (APIA), Monia Ben Romdhane.
Deux histoires de réussite
Une jeune ingénieure en chimie analytique, Hanène Ayachi, a lancé son projet de production de produits dermo-cosmétiques, au terme de l’année de 2016.
Aujourd’hui, elle gère Organica, une start-up spécialisée dans la fabrication des produits dermo-cosmétiques à base de figue de barbarie biologique.
Son projet a vu le jour grâce à un crédit accordé par la Banque tunisienne de solidarité (BTS) et un don de la GIZ.
“Notre projet a pour objectif de valoriser la figue de barbarie biologique. Nous collaborons actuellement avec des laboratoires de transformation des figues en produits cosmétiques naturels. L’opération de cueillette et d’épluchage est confiée, quant à elle, à 12 femmes rurales”, a expliqué la jeune entrepreneure de 33 ans.
Son offre n’est pas seulement prisée sur le marché local, mais elle a réussi à percer sur les marchés internationaux. “Nos produits sont commercialisés en ligne et dans les parapharmacies locales. Ils sont également vendus en vrac sur le marché international”, a-t-elle affirmé.
Tout comme Hanène, Sameh Bouzouita est une jeune entrepreneure qui a osé pousser la porte de l’entreprenariat dans le domaine de l’agronomie.
En 2018, elle a lancé une start-up spécialisée dans la fabrication artisanale de pâte à tartiner à base de dattes, noisettes et chocolat noir.
“Les produits que nous proposons sont certifiés bio et ne contiennent aucun additif alimentaire. Ils sont commercialisés en ligne via Facebook”, a-t-elle souligné.
La jeune femme affirme avoir suivi plusieurs formations pour maîtriser sa spécialité et pouvoir lancer son projet. Ces formations ont été assurées par le Réseau national des pépinières d’entreprises.
La rencontre de Food Tech s’inscrit, en effet, dans le cadre du programme “Promotion de l’agriculture durable et du développement rural (PAD) lancé depuis 2013 par l’APIA avec l’appui de l’agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ).
Il s’agit aussi d’une continuité du programme Agripreneur 2.0, qui se propose de promouvoir au moins 250 modèles d’affaires d’entreprise dans le secteur agricole/agroalimentaire et les services liés avec un focus sur l’intégration des technologies de l’information et de la communication (TIC).
Des caravanes sont organisées dans le cadre de ce programme, dans l’objectif d’aller au contact des jeunes hommes et femmes de 18-40 ans dans 7 régions à vocation agricole de la Tunisie: Le Kef, Jendouba, Béja, Siliana, Sidi Bouzid, Kairouan et Kasserine.