“La fermeture des marchés hebdomadaires et des commerces qui ne sont pas de première nécessité sera réexaminée en concertation avec le Gouvernement et les autorités locales, pour éviter la propagation du coronavirus”, a déclaré, dimanche, le ministre de la Santé Publique, Abdellatif Mekki.

Le ministre, qui s’exprimait à l’issue de la clôture de la Conférence des Gouverneurs, a fait savoir, dans une déclaration à la TAP, que son département prendra les mesures indispensables d’une façon progressive.

Toutefois, Mekki a mis en garde contre les éventuelles répercussions de la fermeture des commerces. “Ca pourrait affecter l’économie et créer un déséquilibre de l’offre et de la demande”, a-t-il estimé.

Le ministre a annoncé l’ouverture, à partir de ce soir, d’une ligne pour la collecte de dons destinés à la lutte contre le coronavirus. Le lancement de cette ligne vient répondre à des appels lancés par des citoyens sur les réseaux sociaux, a-t-il dit.

Evoquant les employés du secteur public en auto-isolement, le ministre a indiqué que leurs salaires leurs seront versés comme d’habitude, dès lors qu’il s’agit d’une absence justifiée et sur recommandation du médecin traitant. Idem pour ceux du secteur privée, a-t-il ajouté, faisant état d’une procédure qui, à priori, s’applique à tout employé concerné par l’auto-isolement.

La Maire de la ville de Tunis, Souad Abderrahim a annoncé, quant à elle, qu’”une session extraordinaire du Conseil municipal de la ville abordera demain, lundi 16 mars 2020, la possibilité de fermer le marché de Moncef Bey et celui de l’automobile à El Mourouj”. Des internautes ont déjà dénoncé l’affluence vers ces deux marchés en dépit des risques de propagation du coronavirus très contagieux et des appels à éviter les grands rassemblements pour protéger la santé publique.

En ce qui concerne la fermeture des marchés hebdomadaires, la Maire de Tunis a plaidé en faveur d’une coordination sur le plan national et régional pour éviter un éventuel encombrement dans les zones avoisinantes.

Par ailleurs, elle a insisté sur le volet sensibilisation pour maitriser une situation très délicate dans le pays.

A ce sujet, Abderrahim a fait savoir que la municipalité de la Ville de Tunis a lancé un spot publicitaire en langue des signes dédié aux personnes à besoins spécifiques. Il s’agit d’une action de sensibilisation qui les aiderait à comprendre et à appliquer les différentes mesures préventives contre l’épidémie du coronavirus.