Même si le traitement du covid-19 par la chloroquine n’a pas l’unanimité auprès des sociétés savantes et du monde scientifique, la Tunisie a décidé d’adopter le protocole de soin initié par le professeur français Didier Raoult qui a affirmé que ce médicament soigne 90% des cas de coronavirus dépistés assez tôt.

Facile à fabriquer, ce traitement nécessite toutefois l’importation des principes actifs de l’Inde pour en approvisionner nos firmes pharmaceutiques qui pourront en produire aussi bien pour le marché local que pour les marchés algérien, libyen et mauritanien.

Rappelons que lors de l’épidémie du H1N1, Mondher Zenaidi, à l’époque ministre de la Santé, avait fait travailler nos laboratoires à plein gaz pour répondre aux besoins du marché local et juguler le virus.

Reste que l’usage de la chloroquine ne doit pas se faire par automédication : « Nous ne pouvons dispenser ce protocole de soins qu’en milieu hospitalier et sous surveillance médical, car il peut avoir des incidences sur le cœur et la vue », explique Pr Rafic Boujdaria, chef de service des urgences à l’hôpital Abderrahmene Mami de l’Ariana.

Ledit hôpital  dont 10 lits en service réanimation sont d’ores et déjà occupés par des personnes atteintes par le coronavirus.

L’institution hospitalière souffre d’un grand manque relatif aux équipements de protection des personnels médicaux et
paramédicaux.

Pour information et à propos de la Chloroquine, rappelons que le Maroc a d’ores et déjà commandé des stocks de chloroquine de Sanofi à Casablanca et que la société israélienne TEVA a annonce qu’elle va livrer gratuitement plus de 10 millions de dose de chloroquine aux USA.

Des essais cliniques à la Chloroquine ont démarré en Europe en direction de 3 200 personnes dans plusieurs pays (France, Allemagne, Angleterre, Belgique, Italité, Hollande…), et si succès il y a, le traitement sera généralisé à toutes les personnes atteintes du covid-19.

A.B.A