Les annulations et suspensions des compétitions sportives à travers le monde à cause de la pandémie provoquée par le coronavirus ont impacté directement et durablement les budgets des clubs, des fédérations, des événements, cumulant des pertes à plusieurs milliards de dollars.
Depuis maintenant plus d’une semaine le sport mondial est à l’arrêt. Les championnats ont été suspendus, les grands événements internationaux arrêtés et reportés sine die, personne ne sait, pour l’instant, quand et comment cette crise mondiale sera réglée.
En Europe, une étude du cabinet KPMG a estimé que les effets seraient chiffrés à plus de 4 milliards d’euros sur les seuls clubs du Big-five (Angleterre, Espagne, Italie, France, Allemagne). La seule suspension des ligues risquerait d’être terrible pour la comptabilité et la solvabilité de nombreux clubs.
Le co-président de l’AS Saint-Etienne, Bernard Caïazzo, parlait même de “conséquences désastreuses” estimées à quasiment 1 milliard pour la seule Ligue 1 française.
Aux Etats-Unis, le bilan est tout aussi inquiétant. Une semaine seulement après la suspension et le report de nombreux événements, comme la NBA, l’Open de Tennis de Miami, le tournoi d’Indian Wells ou encore les championnats de NASCAR et d’IndyCar, la ligue universitaire NCAA et les célèbres courses hippiques du Kentucky, la facture apparaît comme désastreuse.
Une étude du Centre de recherche américain “Performance Research” estime que, sur la seule première semaine, le coût total dépasserait les 6 milliards de dollars, soit 5,5 milliards d’euros.
En comptant à la fois les pertes sèches liées à la billetterie, les renégociations de contrats commerciaux, les indemnités d’annulation, les remboursements et les effets indirects et induits des événements sportifs, le total est sans précédent.
Selon Bill Doyle, vice-président de Performance Research, “l’impact économique de cette pandémie sur l’industrie des sports – et les économies locales qui accueillent ces rencontres – est stupéfiant. [ ] En plus des ventes de billets et des investissements, ces événements soutiennent les emplois et génèrent des revenus pour les entreprises locales en attirant des milliers – parfois des centaines de milliers – de participants dans les villes hôtes”.
Parmi les compétitions les plus coûteuses, on retrouve la NBA, dont sa suspension aurait déjà coûté l’équivalent de 1 milliard de dollars (930 millions d’euros) aux 30 franchises nord-américaines.