Le président de la République, Kais Saied, a indiqué à l’ouverture de la réunion du Conseil de sécurité nationale, tenue mardi 31 mars au palais de Carthage, que l’accent sera mis au cours de la réunion sur les mesures prises (en lien avec la lutte contre le Covid-19) et les lacunes à combler.
“Nous rassurons le peuple qu’aucun effort ne sera ménagé pour satisfaire aux besoins fondamentaux des Tunisiens”, a affirmé le président de la République. Il relève qu’il va falloir entreprendre des mesures en urgence pour l’approvisionnement des Tunisiens en produits alimentaires. Le but étant, assure le chef de l’Etat, de leur rendre la vie plus facile.
Kais Saied a tenu à rappeler au cours de la réunion que toutes les décisions sont prises par l’Etat. Il n’y a pas lieu de parler de concurrence ou de divergence, a-t-il dit.
“Certes, je ne sous-estime pas les efforts du gouvernement, mais des erreurs ont été commises. Elles doivent être comblées, en particulier en ce qui concerne le respect des dispositions du confinement ou le retour des Tunisiens bloqués à l’étranger”, a indiqué le chef de l’Etat.
La Tunisie, a-t-il expliqué, a refusé le retour de quelques Tunisiens de l’étranger en le justifiant par l’absence de lieux d’accueil.
Il faut aussi, a-t-il lancé, revoir les méthodes de travail suivies et réviser la loi pénale pour “considérer la spéculation en matière de produits alimentaires comme un crime de guerre”.
“Celui qui se cache derrière la façade de sa qualité pour commettre des crimes, doit être sanctionné”, a affirmé Saied.
Sur un autre plan, le président de la République a adressé ses remerciements aux cadres médicaux et paramédicaux, à l’administration, aux forces de sécurité et de l’armée ainsi qu’à tous les bénévoles qui ont lancé des initiatives de soutien et d’assistance.
Kais Saied à également adressé ses remerciements aux pays ayant apporté leur soutien à la Tunisie d’une manière spontanée, rappelant que la Tunisie a, elle aussi, pris des initiatives pour aider ces pays face à cette crise humanitaire.
Il a insisté sur la nécessité de “récupérer l’argent du peuple à travers une réconciliation avec les personnes impliquées dans des affaires de corruption via une procédure pénale et sous la supervision d’une commission ad-hoc. Il s’agit également selon le président de la République de procéder à une répartition des fonds par région de manière préférentielle du plus au moins pauvre.
“Il y a beaucoup de fonds mais une mauvaise répartition, a encore dit le président de la République, soulignant que l’Etat doit réunir toutes les conditions requises pour satisfaire les revendications légitimes des pauvres et des catégories marginalisées”.