Les pays en développement, en particulier ceux qui dépendent du tourisme et des exportations de produits de base, sont confrontés à des risques économiques accrus, face à la pandémie la pandémie du Covid-19, alerte le Département des affaires économiques et sociales des Nations unies (DESA), dans un rapport publié mercredi.

D’après la même source, la baisse des revenus liés aux produits de base et une inversion des flux de capitaux augmentent la probabilité de surendettement pour de nombreuses économies tributaires de ces produits de base.

Par conséquent, les gouvernements se verront alors contraints de réduire les dépenses publiques, à un moment, où ils doivent augmenter leurs dépenses pour contenir la pandémie et soutenir la consommation et l’investissement.

Le développement durable ne sera pas épargné par cette crise qui touchera de manière ” disproportionnée “, note le DESA dans son rapport : ” Des millions de travailleurs à bas salaires dans les secteurs des services, qui manquent souvent de protection du travail et travaillent à proximité physique des autres “.

Et d’ajouter qu’en l’absence d’un soutien d’un revenu adéquat, cette pandémie affectera beaucoup de personnes qui tomberont dans la pauvreté, même dans les économies développés.

Le commerce et l’investissement seront touchés dans les pays en développement

D’après le DESA, les effets néfastes des restrictions prolongées sur les activités économiques dans les économies développées impacteront bientôt l’investissement et le commerce dans les pays en développement.

Et d’expliquer qu’une forte baisse des dépenses de consommation dans l’Union européenne et aux Etats-Unis réduira les importations de biens de consommation en provenance des pays en développement.

De surcroît, la production manufacturière mondiale pourrait se contracter considérablement, compte tenu de la possibilité de perturbations prolongées des chaînes d’approvisionnement mondiales.

Dans le pire des scénarios, le PIB mondial pourrait diminuer de 0,9% en 2020 au lieu de croître de 2,5%, estime le DESA.

La production mondiale pourrait se contracter davantage si les restrictions imposées aux activités économiques se prolongent jusqu’au troisième trimestre de l’année et si les réponses budgétaires ne soutiennent pas les revenus et les dépenses de consommation, prévient le rapport.

La gravité de l’impact économique tributaire de la durée des restrictions à la circulation des personnes

La gravité de l’impact économique – qu’il s’agisse d’une récession modérée ou profonde reste tributaire, en grande partie, de la durée des restrictions à la circulation des personnes et des activités économiques dans les grandes économies et de la taille et de l’efficacité réelles des réponses budgétaires à la crise.

Pour faire face à cette pandémie, le DESA recommande dans son rapport de mettre en place un plan de relance budgétaire qui puisse accorder la priorité aux dépenses de santé et apporter un soutien aux ménages les plus touchés par cette pandémie.

” Des mesures politiques urgentes et audacieuses sont nécessaires, non seulement pour contenir la pandémie et sauver des vies, mais aussi pour protéger les plus vulnérables de nos sociétés de la ruine économique et pour soutenir la croissance économique et la stabilité financière “, a souligné Liu Zhenmin, secrétaire général adjoint des Nations unies aux affaires économiques et sociales.

” Bien que nous devions donner la priorité à la riposte sanitaire pour contenir à tout prix la propagation du virus, nous ne devons pas perdre de vue ses effets sur la population la plus vulnérable et ce que cela signifie pour le développement durable.

Notre objectif est d’assurer une reprise résiliente de la crise et de nous remettre sur la voie du développement durable “, souligne Elliott Harris, économiste en chef des Nations unies et sous-secrétaire général au développement économique.

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