La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), a développé un nouvel outil pour évaluer la capacité des économies émergentes, dont la Tunisie, à résister à l’impact de la pandémie de Covid-19. Elle a aussi, annoncé la mobilisation d’un premier paquet financier d’un milliard d’euros pour aider les pays membres à faire face à l’impact du virus, comme première étape de soutien à ces pays.
Pour le cas de la Tunisie, sa résilience aux chocs externes, est jugée “élevée” face à l’évolution des prix des matières premières et des transferts de fonds, et “modérée ” face aux chocs liés aux chaînes de valeur mondiales et la baisse du tourisme. En ce qui concerne la résilience du système de santé national, les dépenses consacrées à la santé sont jugées ” élevées ” par l’outil de la BERD, mais le nombre de médecins par habitants reste ” faible “.
Pour ce qui est des chocs internes, la résilience de la Tunisie est jugée ” modérée ” face aux chocs liés aux services de détail et ” faible ” face aux chocs subis par le marché du travail. Les marges budgétaires de la Tunisie et la solidité de son système financier sont qualifiés de ” modérés “.
La banque a estimé que la propagation du coronavirus a engendré une ” pression sans précédent ” sur les systèmes sanitaires de pays émergents, outre l’impact des mesures de confinement général qui ont été prises sur leurs économies. Ces pays sont également, exposés à des chocs externes liés à l’évolution des prix des matières premières, la baisse du tourisme et des transferts de fonds, en raison de la fermeture des frontières décidée par plusieurs pays.
La banque a considéré que la capacité de ces pays à faire face aux impacts du coronavirus et à soutenir les individus et les entreprises face à cette pandémie dépend essentiellement , des niveaux actuels d’endettement et des déficits budgétaires et du coût de l’endettement sur les marchés.
Elle a souligné le besoin grandissant en financements extérieurs de plusieurs économies, notamment celles dont les systèmes financiers souffrent d’un niveau élevé de créances accrochées.
S’agissant de la résilience des systèmes de santé, la banque a indiqué que les niveaux de dépenses destinées à la santé dans les régions où elle opère sont nettement inférieurs à ceux dans les pays développés, avec un nombre inférieur de médecins par habitants.