L’UTICA a exprimé, jeudi 2 avril, sa grande inquiétude quant à la situation de plusieurs centaines de milliers d’artisans, de professionnels et de propriétaires d’entreprises individuelles dont l’activité s’est complètement arrêtée et qui se sont retrouvés sans sources de revenus, dans cette conjoncture difficile que traverse le pays à cause de la pandémie du coronavirus.
Dans ces conditions, le patronat met en garde contre les retombées de la situation actuelle sur les grandes entreprises et les PME qui souffrent d’un grand manque de liquidité en raison de la régression ou de l’arrêt total de leurs activités.
L’organisation patronale appelle donc le gouvernement à examiner en urgence ces situations et à trouver des solutions qui permettent aux professionnels et aux entreprises de surmonter cette période difficile et de préserver le tissu économique, de manière à faciliter une reprise rapide après la crise du coronavirus.
L’UTICA assure par ailleurs que la poursuite de l’activité de certaines entreprises privées s’est faite sur autorisations accordées par les autorités compétentes, sachant que la majorité de ces entreprises opère dans des domaines vitaux (production de produits alimentaires et sanitaires, de médicaments et de produits d’hygiène, transport et distribution).
Elle souligne que ces entreprises prennent toutes les précautions nécessaires pour préserver la santé et la sécurité de leurs employés.Elle a appelé à faciliter l’activité des commerçants de gros et de détail qui poursuivent leurs activités dans des conditions difficiles et à leur fournir les moyens de protection nécessaires.
Le patronat indique, en outre, qu’il ne défend que les intérêts des entreprises qui respectent les lois en vigueur. Il condamne ainsi les infractions aux lois et les pratiques de monopole et le non respect des prix, affirmant que les pratiques illégales et les circuits parallèles de distribution impactent en premier le secteur organisé.
Il considère que le capital humain est une composante essentielle de l’entreprise et du système économique, réitérant son attachement à la paix sociale et au dialogue responsable.
L’UTICA rejette les accusations de non respect des droits des travailleurs lancées contre les entreprises, appelant à éviter les surenchères et les campagnes de dénigrement des entreprises, et à fédérer les efforts face à la pandémie du coronavirus.
L’UTICA a rappelé sa vocation apolitique affirmant qu’elle est, toutefois, concernée par la politique mais se tient à égale distance de toutes les forces politiques, condamnant les pressions exercées sur les chefs d’entreprises pour les pousser à financer l’action politique.