Et si la pandémie du coronavirus l’Afrique constituait une parade pour investir? Il est certes trop tôt pour l’affirmer, mais les investeurs devront, à l’avenir, intégrer le secteur de la santé dans son globalité dans leur stratégie d’investissement sur le continent africain, aux côtés des services financiers, de l’énergie et de la distribution.
On en convient, l’Afrique n’est pas homogène. Mais de nombreuses études montrent qu’aujourd’hui et pour quelques années encore, à l’instar de ce qu’a été la Chine dans les années 70-90, le continent noir poussera la croissance mondiale.
De façon globale, plusieurs secteurs ont une forte valeur ajoutée. Et “la rentabilité des investissements en Afrique tient en compte de ces nouvelles variables tout comme la croissance démographique et les secteurs porteurs…”, comme le souligne bien le site web spécialisé afriqueexpansionmag.com. Beaucoup pays africains présentent d’intéressantes perspectives économiques, notamment en Afrique de l’Ouest, du Centre et de l’Est.
Nos confrères de l’Expansion rappellent à juste titre quelques notions de base. “La définition classique des économistes au sujet de la rentabilité des investissements est le rapport entre l’excédent brut d’exploitation et l’actif économique. Dans une logique purement commerciale c’est le rapport entre résultat d’exploitation et chiffre d’affaires hors-taxes. En ce qui concerne le retour sur investissement, les comptables, plus tranchants, expliquent que c’est un ratio qui permet de calculer le pourcentage de gain à attendre d’un investissement par rapport à la mise de départ. La formule générale du retour sur investissement est : (gains-coûts de l’investissement)/coûts de l’investissement”.
Donc, que l’on se place dans l’un ou l’autre échéquier, en Afrique l’investissement a un bel avenir.
Rappelons que le dernier rapport de la Banque africaine de développement “Perspectives économiques en Afrique 2020”, il est soutenu que la croissance économique africaine est restée stable à 3,4% en 2019 (contre une moyenne mondiale de 1,2%).
Par région, l’Afrique de l’Est a réalisé une croissance moyenne estimée à 5% en 2019 ; l’Afrique du Nord arrive en deuxième position en termes de croissance avec 4,1%; l’Afrique de l’Ouest suit avec 3,7%; en 4ème position, l’Afrique centrale réalise 3,2% en 2019; en 5ème et dernière position vient l’Afrique australe avec seulement 0,7%.
Mieux, la Banque mondiale insiste sur le fait que l’Afrique a abrité, en 2019, quatre des cinq économies les plus dynamiques du monde, à savoir la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, le Ghana et le Rwanda (auxquels pays s’ajoute la Chine).
Quant aux secteurs promoteurs, une étude du groupe Havas Horizons auprès d’une cinquantaine d’investisseurs établissait déjà en 2018 que les services financiers, avec 23% se positionnent en première position, suivis de la grande distribution (16%) et l’énergie (14%), selon expansionmag.com. Mais aujourd’hui il faudra ajouter celui de la santé au sens large, comme un quatre secteur présentant de réelles opportunités d’investissement.