Pas besoin de savoir que ce sont les couches les plus modestes qui souffrent du confinement auquel est astreint la population du pays.
Dans la situation actuelle, les travailleurs journaliers dans le bâtiment, artisans, mécaniciens, plombiers, électriciens, maçons, femmes de ménage, jardiniers, vendeurs ambulants, laveurs de voitures, etc., nombre estimé à 2 millions de Tunisiens, se trouvent “amputés” de leurs revenus du fait du confinement.
Pour se convaincre, il suffit de jeter un regard sur les photos et autres vidéos montrant les longues filles d’attente, les bousculades… devant les bureaux de Poste pour encaisser l’aide de l’Etat évaluée à 200 dinars par personne.
Du coup, les efforts fournis par le ministère de la Santé pour limiter la propagation du coronavirus, à savoir le confinement et le couvre-feu (plus ou moins respectés jusque-là) avec le soutien des forces de l’ordre, de l’armée… risquent de partir en fumée.
Ceci nous amène à deux conclusions. Primo, le confinement provoque la faim avec la perte de revenu pour 2 millions de Tunisiens, lesquels ont tout simplement besoin d’argent pour satisfaire leurs besoins et ceux de leurs familles.
Secundo, n peut affirmer sans risque de nous tromper que nos responsables politiques sont passés à côté de la digitalisation et même de jugeote en n’ayant pas anticipé ce mouvement de foule.
En effet, si cet argent était distribué dans n’importe quel autre pays africain -par exemple au Niger, Mali, Burkina Faso, Sénégal, Mauritanie-, on estime que cela se serait mieux déroulé. Et ce pour une simple raison: ils sont très avancés en matière de mise en place de la FinTech.
D’où notre invite au gouvernement et à tous les décideurs (publics et privés) de saisir cette opportunité pour se lancer dans le digital, dans la FinTech, et ce à travers 2 solutions très simples.
Soit en alimentant les comptes téléphoniques des destinataires via les opérateurs télécoms. Puis autoriser soit les agences télécoms soit les vendeurs de glibettes de donner du cash (pourquoi pas dupliquer les expériences d’Orange dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne). Ou même permettre aux magasins de recevoir du solde téléphonique. Puis de se faire accréditer via les banques ou opérateurs télécoms.
La deuxième solution serait de calquer un exemple mauritanien. En effet, en Mauritanie, une ONG locale distribue de l’argent pour des indigents via un code envoyé par SMS. Et puis le bénéficiaire pourra se présenter à n’importe quel GAB ou DAB bancaire pour se faire délivrer de l’argent liquide sans avoir non compte bancaire et encore moins de carte bancaire.
Donc, n’ayons aucun complexe, je recommande à nos banquiers et nos politiciens d’aller voir dans les pays subsahariens les solutions FinTech et de s’y inspirer. Sachant que nos entreprises TIC et nos éditeurs de logiciels disposent déjà de solutions
Maarouf