L’Association Aswat Nissa (voix de femmes) a appelé la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) à prendre les mesures et les sanctions nécessaires conformément à la loi pour lutter contre les dépassements médiatiques qui sont de nature à justifier la violence à l’égard des femmes ou véhiculer des stéréotypes qui consacrent ou minimisent la gravité de ce phénomène.
Dans un communiqué publié, mardi, l’association a exhorté les ministères de la Santé et des Affaires sociales à assurer la formation des agents de santé et des travailleurs sociaux, en particulier ceux spécialisés en sociologie et psychologie, afin que leur discours rassure les femmes et les encourage à rejeter et à combattre contre la violence.
Elle a appelé les représentants des ministères concernés à prendre des mesures à même de protéger les femmes à travers leur sensibilisation et en les informant de leurs droits et des services mis à leur disposition.
Aswat Nissaa a déploré “le manque de sérieux” dans le traitement de la question de la lutte contre la violence à l’égard des femmes et des enfants pendant la période de confinement sanitaire général, appelant les responsables des médias à multiplier les programmes de sensibilisation destinées aux femmes et à permettre à tous les responsables de présenter la stratégie du gouvernement en matière de lutte contre la violence à l’égard des femmes pendant cette période. Elle a rappelé les dispositions de l’article 11 de la loi n ° 58 relative à l’élimination de la violence à l’égard des femmes, qui stipule que les médias sont appelés à sensibiliser aux dangers de la violence à l’égard des femmes et aux moyens de lutte et de prévention contre ce phénomène.
Elle a exhorté le Ministère de la femme à faire connaître son programme de lutte contre la violence à l’égard des femmes de manière simplifiée et accessible à tous à travers les médias audiovisuels, et à parfaire la coordination entre les différents intervenants dans ce domaine pendant la période de confinement.