La crise engendrée par la pandémie du Coronavirus a mis à nu la situation financière des clubs tunisiens qui ne possèdent pas de ressources stables pouvant alléger l’impact de la crise qui a causé la suspension de la compétition nationale, a indiqué Anis Ben Mime, spécialiste dans le droit sportif.
Ben Mime souligne mercredi, dans une déclaration à l’agence TAP que “les clubs ont besoin d’une bonne gouvernance et d’une bonne gestion pour surmonter les difficultés financières causée par cette crise”, affirmant que “le football tunisien n’est, certes, pas à l’abri des conséquences directes et indirectes de la pandémie mais la situation ne sera pas plus grave que les autres pays touchés puisque notre championnat ne compte pas essentiellement sur la présence des supporters et les principaux revenus des clubs proviennent des droits TV et des subventions de l’autorité de tutelle et des autorités locales et régionales”.
Les clubs tunisiens, rappelle-t-on, passent par de grosses difficultés financières après l’arrêt de la compétition ce qui amène certains à proposer une reprise progressive du championnat début juin prochain, soit après le mois de Ramadan, tout en tenant compte de l’évolution de la situation sanitaire du pays, ou à suspendre le championnat actuel pour reprendre en septembre prochain et dans ce cas les contrats des joueurs seront prolongés jusqu’à fin novembre.
Les nouveaux contrats signés lors du dernier mercato prendront ainsi effet avec le coup d’envoi de la prochaine saison, et ce suite aux derniers changements décidés par la Fifa.
“C’est prématuré de parler d’une reprise de championnat et cela reste du ressort des autorités sanitaires”, estime Ben Mime qui affirme que “la santé du citoyen est primordiale et seul le gouvernement peut juger de la durée du confinement sanitaire et de la date du déconfinement total ou progressif”.
“En tout cas, l’achèvement des compétitions sportives ne sera pas compliqué”, a-t-il encore estimé.
Concernant la révision à la baisse des salaires des joueurs et des staffs techniques à l’instar de plusieurs pays, Ben Mime trouve que “cela ne sera pas une chose facile vu le niveau de ces salaires qui varient de surcroît d’un joueur à l’autre et d’un club à l’autre”.
L’expert en droit sportif n’est pas favorable non plus à l’idée de libérer le joueurs professionnels évoluant en championnat national et de plafonner les salaires et les primes.
Il a toutefois tenu à appeler à bien exploiter cette conjoncture pour conjuguer les efforts afin de trouver de nouvelles solutions qui garantiraient de nouvelles ressources financières aux clubs et leur permettraient de subsister quelque soit la situation ou la conjoncture.