La crise du Covid-19 a mis à nu notre système d’enseignement, au triple niveau du primaire, secondaire et du supérieur, et ce malgré l’existence, depuis une vingtaine d’années, d’une Ecole Virtuelle Tunisienne (EVT) hébergée dans un bâtiment curieux qu’on croise tous au abords de la Route X ou avenue Mohamed Bouazizi, et de l’Université Virtuelle de Tunisie (UVT).
Pourtant, on a été incapable de lancer un enseignement à distance, pour cause d’absence de contenue pédagogique et aussi, curieusement du reste, du refus du Syndicat des enseignants universitaires d’adopter ces méthodes modernes pédagogiques.
Mais ce n’est pas tout. Un autre élément est mis en cause: le manque d’une infrastructure adéquate et moderne avec un haut débit d’internet.
Pire, le projet de relier tous les campus universitaires par un réseau en fibre optique vient d’etre annulé par la Commission supérieure des marchés publics (CSM) qui dépend du Premier ministère.
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En lieu et place, on nous sert un modèle des années 80 avec un enseignement statique par télévision, en lançant une chaîne éducative.
En effet, ce projet a déjà été essayé du temps des présidents Bourguiba et Ben Ali pour servir les bacheliers. Donc c’est du déjà vu.
Où est l’interactivité ? Sachant qu’on aurait pu utiliser des plateformes gratuites et existantes sur internet comme Youtube tout simplement permettant une interactivité.
Même des Cheikhs, comme Tarek Akrout, utilisent au temps du confinement YouTube pour leur prêche et pour s’adresser à ses auditeurs et pour assurer la prêche du vendredi sur internet.
Le projet de mise en place de réseaux de campus a été soumis et approuvé par le Fonds de Développement des TIC depuis presque trois ans.
En 2020, le projet est toujours approuvé par ce fonds, mais la CSM a demandé des changements de forme et a procédé à son annulation. Dommage, car c’est un projet stratégique qui figure dans le plan Stratégique du CCK 2016-2020.
Il va rapprocher le réseau universitaire d’un vrai réseau national universitaire (RNU, lequel possède sa fibre), permettant, entre autres, la mise en production de services gourmands en bande passante et un vrai partage des ressources de bande passante entre les établissements d’un même campus.
Pour la digitalisation de l’administration tunisienne, le diagnostic est que les différents départements de l’Etat résistent à ouvrir leurs systèmes d’information.
Il sera utile un tel projet stratégique de l’enseignement à distance devrait être piloté par la présidence du gouvernement et du ministre des Grands projets et ce pour éliminer rapidement tout obstacle et accélérer l’exécution.