Le Syndicat des agriculteurs de Tunisie (SYNAGRI) appelle le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, à intervenir d’urgence pour protéger les filières de production et les producteurs contre les restrictions de déplacement imposées aux agriculteurs et aux pêcheurs mais aussi contre les pratiques de monopole et spéculation sur les intrants essentiels.
Dans un communiqué publié mercredi 15 avril, le Syndicat alerte aussi sur la hausse excessive des coûts de production à cause des spéculateurs ayant profité de l’absence du contrôle, pour s’accaparer des matières essentielles telles que l’Ammonitrate et le DAP.
Soulignant l’importance de préserver les filières de production durant cette crise que traverse le pays, le SYNAGRI a ainsi, appelé les autorités de tutelle à assurer la disponibilité des engrais (Ammonitrate et DAP) et des fongicides nécessaires aux cultures estivales et à faciliter les procédures d’octroi des autorisations de déplacement pour traiter les champs des grandes cultures et acquérir les engrais.
Le Syndicat a appelé à renforcer le contrôle sur les prix des intrants et des plants importés et à revoir la décision d’arrêter l’activité d’une certaine catégorie de pêcheurs ayant des difficultés à accéder aux plateformes numériques pour bénéficier des aides prévues, ce qui privent leurs familles de leurs sources de revenus.
Le SYNAGRI propose également une série de mesures visant à atténuer les répercussions de la pandémie, à court terme. Il s’agit essentiellement, d’autoriser des points de vente du producteur au consommateur dans les différentes municipalités, en leur consacrant des espaces protégés et des circuits de distribution réduits, pour faciliter l’approvisionnement des citoyens en produits agricoles durant le mois de ramadan.
Il s’agit, par ailleurs, d’absorber la production nationale de viande rouge en assurant la disponibilité des abattoirs et des entrepôts frigorifiques nécessaires pour recevoir les bovins engraissés directement des producteurs à des prix qui prennent en compte les coûts de production, et de réviser les prix d’achat des céréales de manière à garantir la réussite la récolte et à assurer la continuité de la production nationale.