Le ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Fethi Belhaj, a déclaré, lors de la séance de dialogue, qui s’est tenue, mercredi, à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), que son département est en train d’élaborer des mesures exceptionnelles visant à faire face à la situation sanitaire liée à l’épidémie du Coronavirus, sous forme de décrets ou de projets de lois portant sur le secteur de l’économie sociale et solidaire.
En réponse aux questions des députés qui lui ont été adressées lors de la séance de dialogue, consacrée à l’examen des répercussions du Coronavirus sur les secteurs de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique, de l’éducation, de la formation professionnelle et de l’emploi, Belhaj a indiqué que la loi n° 10 de 2008 relative à la formation de base sera adaptée à la formation à distance dans les centres de formation publics et privés.
Le texte relatif à cette loi qui nécessite une certaine préparation au niveau des programmes de formation, des programmes pédagogiques, des plateformes et de la formation des formateurs, sera publié sous peu et sera présenté aux organisations professionnelles, telles que l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et la l’Union tunisienne du commerce, de l’industrie et de l’artisanat (UTICA), a-t-il affirmé.
Par ailleurs, Belhaj a fait savoir que dès le début de la crise sanitaire, son département a procédé à la stérilisation de tous les locaux du ressort du ministère, dont les dortoirs et les réfectoires, et ce, en préparation à la période post-crise sanitaire.
De leur côté, les députés ont lors de cette séance soulevé plusieurs questions, dont l’appel à la mise en place de mesures immédiates ou temporaires pour de lutter contre le virus. Le député de la Coalition de la dignité, Saif Eddine Makhlouf, a appelé à l’amélioration des services des centres de formation professionnelle en y introduisant des technologies modernes et en créant des spécialités professionnelles basées sur la numérisation.
Pour sa part, le député du mouvement ” Echaab “, Zouhair Maghzaoui, s’est interrogé sur les moyens à mettre en œuvre pour sauver l’année professionnelle en cours, soulignant la nécessité de se pencher sur les problèmes de l’après crise sanitaire, le chômage en particulier, dont le taux s’est élevé à 14,9% au cours du quatrième trimestre de 2019, ” un taux appelé à augmenter après la sortie de la crise “, a-t-il poursuivi.
Intervenant à son tour, le député du parti Ennahdha, Noureddine Bhiri, a considéré que la plupart des centres de formation professionnelles sont actuellement en manque d’équipements, estimant que le confinement sanitaire général, offre un intervalle de temps considérable pour faire le bilan des lacunes et y remédier pour que ces centres soient fin prêts l’année prochaine.