Au lendemain de la signature de l’accord, mardi 14 avril, entre le ministre des Affaires sociales, le secrétaire général de l’UGTT et le président de l’UTICA concernant le versement des salaires du mois d’avril pour les salariés du secteur privé, la centrale patronale a réitéré, mercredi 15 courant son engagement en faveur du pays et son attachement à la solidarité nationale, dans cette conjoncture difficile que traverse la Tunisie.
L’UTICA demande au gouvernement et à la BCT d’autoriser les banques à accorder les facilités nécessaires aux entreprises qui affontent des problèmes de liquidités pour leur permettre de verser les salaires du mois d’avril.
Elle a aussi, exhorté la Banque centrale, à accélérer les mesures de soutien décidées en faveur des entreprises, dont la mise en place d’une ligne de garantie, et à inciter les banques à leur accorder des crédits pour leur permettre de préserver les emplois et de reprendre leurs activités une fois le confinement général levé.
L’organisation patronale appelle également à autoriser les entreprises à appliquer le mécanisme du chômage technique sur la période passée du confinement sanitaire général et à maintenir l’aide exceptionnelle occasionnelle de 200 dinars prévue par le gouvernement au profit des employés des entreprises, durant toute la période du confinement.
L’UTICA demande par ailleurs le report du paiement de la contribution sociale au titre du premier trimestre de 2020 (du 15 au 30 avril 2020) et de ne pas alourdir la charge des entreprises par une nouvelle mesure fiscale.
La centrale patronale invite aussi toutes les parties prenantes, notamment son partenaire social l’UGTT, à préserver la pérennité des entreprises qui constituent les piliers essentiels du pays, soulignant la nécessité de prévoir un retour progressif au travail, tout en assurant toutes les conditions de santé et de sécurité au sein des entreprises.
Le patronat considère que le soutien des employés du privé dans ces conditions difficiles passe inévitablement par le soutien de toutes les entreprises et de tous les secteurs dont la pérennité est le seul garant d’une vie digne.