Le système alimentaire et agricole est un “ service essentiel qui devait continuer d’opérer pendant cette période de confinement, d’urgence, de couvre-feu et face à d’autres mesures d’endiguement”. C’est ce qu’ont déclaré l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Union Africaine (UA) et ses partenaires internationaux, rapporte le site web africanews.
Par conséquent, “ils se sont engagés à soutenir l’accès des populations les plus vulnérables d’Afrique à l’alimentation et à la nutrition, en fournissant aux Africains des programmes de protection sociale, en minimisant les perturbations afin de garantir une circulation et un transport sans risque des personnes dont le travail est essentiel…”, ajoute la même source.
Le document a été adopté à l’occasion d’une réunion virtuelle coorganisée par l’UA et la FAO et à laquelle 45 ministres ont pris part.
Le directeur général de la FAO, QU Dongyu, estime nécessaire d’agir vite et de manière stratégique pour pouvoir réduire les impacts de la pandémie du COVID-19 sur la sécurité alimentaire en Afrique. Et d’expliquer que “les fermetures des frontières ont pour effet de restreindre le commerce et de limiter la disponibilité alimentaire dans de nombreux pays, en particulier dans ceux qui dépendent des importations alimentaires“.
Alors, il suggère, en attendant d’attenuer les contraintes du transport, “de produire plus, mieux et si possible localement”.
Des ministres africains ayant participé à cette réunion ont exposé les défis posés par la pandémie dans une région du monde où un cinquième de la population souffre de malnutrition.
Dans ce contexte, Ibrahim Mayaki, le secrétaire exécutif du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), n’a pas manqué de mettre en garde contre les risques d’instabilité sociale si la nourriture et l’argent venaient à manquer pour les résidents des zones urbaines africaines.
De ce fait, Janusz Wojciechowski, commissaire européen à l’Agriculture, a présenté l’aide financière de l’UE pour l’Afrique, pour un montant qui devrait dépasser les 20 milliards de dollars; somme à laquelle viendra s’ajouter la reconversion de 3,2 milliards de dollars de la Banque mondiale.
Sans oublier que le G20 a déjà annoncé la suspension, pour une durée de 12 mois, le remboursement de la dette des pays les plus pauvres qui sont du reste majoritairement africains.
Mais nous Africains, agissons, travaillons, soyons entreprenants, et cessons d’être des “éternels quémandeurs”.