Au moment où toutes les compagnies ou presque clouaient leurs avions au sol pour cause de pandémie de coronavirus, Qatar Airways a saisi cette situation pour engranger des “points diplomatiques” en faisant voler ses appareils pour “le rapatriement de milliers de voyageurs à travers le monde”, analyse l’AFP.
Encore une fois, le petit du Golfe persique a montré qu’il sait gagner de la sympathie là où on s’attend le moins. Car, ces points engrangés aujourd’hui se monneyeront cher le moment venu.
En effet, “Qatar Airways n’assure plus que 35% de ses liaisons aériennes habituelles, écrit l’Agence France-Presse, mais la compagnie aérienne est parvenue à transporter 17 000 personnes, bloquées dans différents pays, sur près de 60 vols spéciaux vers leurs pays d’origine”.
Ces 17 000 passagers représentent différentes nationalités dont certaines sont issues de “grandes puissances”, entre autres les Etats-Unis (la compagnie a évacué des diplomates américaisn à partir de l’Irak), la France (des Français ont regagné Paris à partir de Perth en Australie à bord de Qatar Airways), l’Allemagne et le Royaume-Uni…
Cité par l’AFP, le directeur de la stratégie, Thierry Antinori souligne: “En pleine pandémie mondiale, la compagnie aérienne a voulu faire figure de bouée de sauvetage entre l’Asie et l’Europe, ainsi qu’entre l’Asie et l’Amérique”.
Et d’ajouter: “A la demande du gouvernement français, du gouvernement allemand, nous affrétons des vols pour prendre en charge des passagers qui sont bloqués, y compris vers des villes que Qatar Airways ne dessert pas habituellement”.
Le message est on peut plus clair, selon l’AFP. “Alors que la pandémie de Covid-19 a suscité une profonde crise économique, affectant notamment les alliés occidentaux de Doha, Qatar Airways sert l’image du pays sur la scène diplomatique, souligen de son côté Andreas Krieg, chercheur sur le Moyen-Orient au King’s College de Londres. La compagnie aérienne “marque des points diplomatiques et rappelle au reste du monde l’importance de donner au Qatar l’accès à l’espace aérien et la liberté de voler”.
Malgré toutes les critiques qu’on lui adresse à longueur des journées, force est de reconnaître que le petit pays du Golfe a réussi là un coup de maître double: financier et diplomatique. Alors que ses concurrents/ennemis sont restés les bras croisés.
L’après-coronavirus s’annonce renversant!