La ministre des Affaires culturelles, Chiraz Laatiri, citée par l’agence TAP, a déclaré qu’elle participera au débat virtuel des ministres de la Culture du monde entier auquel a appelé l’UNESCO.
Sa participation à cette réunion de consultation sur l’impact du Coronavirus sur la culture, prévue pour le 22 avril 2020, a-t-elle souligné, sera une occasion pour présenter le “Fonds Relance Culture” (FRC), une initiative exemplaire qui a été largement félicitée par l’UNESCO dès lors que c’est la première réponse culturelle que la Tunisie accorde dans le cadre de sa politique de lutte contre le Covid-19.
Le FRC, a-t-elle rappelé, est le premier fonds en son genre dans le monde arabe et le continent africain.
Avec pour mots d’ordre “accompagnement et soutien”, le Fonds FRC vise à permettre aux artistes, intermittents, opérateurs et espaces culturels privés, de surmonter les difficultés économiques qu’ils rencontrent, en particulier en matière de trésorerie, du fait de la propagation du virus Covid-19 et des mesures visant à en ralentir la progression (annulation des manifestations…) et qui mettent en péril la continuité de leurs activités et projets sachant que depuis cette crise sanitaire mondiale plus de 700 manifestations culturelles ont été annulées ou reportées.
Dans le prolongement du Forum des Ministres de la Culture organisé par l’UNESCO le 19 novembre 2019, l’Organisation invite les ministres de la Culture du monde entier à partager, autour d’un dialogue virtuel, leurs réflexions sur l’impact de la crise sanitaire sur le secteur culturel, ainsi que sur les réponses à apporter dans le cadre de leurs politiques respectives.
La crise sanitaire liée à la pandémie du COVID-19 risque, selon l’Unesco, d’affecter profondément et durablement le secteur culturel à l’échelle mondiale. Les mesures de restriction de mobilité ou de confinement prises par de nombreux pays notamment la Tunisie pour endiguer la pandémie contraignent drastiquement l’accès à la culture et fragilisent l’écosystème culturel dans son ensemble.
La fermeture de sites du patrimoine et des infrastructures culturelles en cascade, l’annulation ou le report de manifestations, et l’interruption de la production culturelle auront des répercussions économiques et sociales considérables pour les industries culturelles et créatives.
L’impact de la crise bouleversera la condition professionnelle, sociale et économique des artistes et professionnels de la culture, en particulier les entrepreneurs individuels et les petites et moyennes entreprises, qui ne disposent souvent pas de l’assise économique nécessaire pour répondre à une situation de crise de cette ampleur.
Cela concerne notamment les domaines de l’artisanat, de la musique, du film, des arts de la scène, ou encore de la gastronomie.