La pandémie du Coronavirus met à rude épreuve tous les pays et toutes les économies et leurs composantes ici et là à travers le monde. Y compris les institutions financières. La Tunisie ne fait pas exception.
En Tunisie justement, aussi paradoxable que cela puisse paraître, le secteur financier, malgré les multiples sollicitudes dont il fait l’objet de la part de l’Etat, des entreprises et des particuliers, n’est pas considéré comme un maillon indispensable à notre “survie”. Au contraire, il est même perçu comme une vache à lait. Comme si nos banquiers réglaient leurs dettes sur tout ce beau monde!
Ainsi, la Banque centrale de Tunisie (BCT), à travers plusieurs circulaires, a demandé, pardon a “ordonné” aux banques de soutenir tous les pans de l’économie et de la société (population). Se considérant comme des “entreprises citoyennes”, elles ont joué le jeu presque sans fausse note.
Mais, nous sommes sidérés de constater que dans les déclarations des responsables politiques, à commencer par le président de la République et le chef du gouvernement, aucun mot de “merci” ou d’égard envers la profession. Tout les “lauriers” -si on ose nous exprimer ainsi- vont aux blouses blanches, aux entreprises industrielles, oubliant que ces dernières ne peuvent fonctionner sans nos chers banquiers.
Par exemple, dimanche soir, dans son interview, on n’a pas entendu un seul mot de la bouche d’Elyes Fakhfakh rendant hommage aux institutions financières, alors qu’il l’a fait à plusieurs reprises à l’endroit des médecins… Injuste!
A notre avis, cet oubli -volontaire- doit être corrigé afin de rendre à César ce qui lui appartient. Le plus vite possible. Ça ne sera que justice.
TB