“Depuis début mars jusqu’à aujourd’hui, 39 millions de dinars ont été versés aux collaborateurs culturels et concernent en grande partie des contrats de spectacles artistiques”, selon Chiraz Laatiri, ministre des Affaires culturelles.
En réactions aux différentes réclamations au sujet des contractuels, Laatiri s’est adressée aux divers acteurs culturels, dans une lettre publiée tard dans la soirée de mardi 21 avril, sur la page facebook du ministère.
La ministre regrette une situation inadmissible qui remonte à des mois voire des années. Elle souligne que les dettes en question remontent à 2017, 2018 et 2019.
Elle fait également savoir que depuis sa prise de fonctions, ses priorités ont été centrées sur “la résolution d’urgence des questions en suspens tout en veillant à honorer d’anciens engagements qui n’ont pas été respectés”.
Depuis sa nomination, indique la ministre, la question des dettes a pris le dessus sur son “projet culturel complet” à travers lequel elle vise des “grandes réformes dans le secteur”. Un projet qui a visiblement été freiné par la situation sanitaire actuelle et les dossiers en suspens qu’elle s’engage à résoudre en urgence.
Le dossier des collaborateurs, a-t-elle souligné, demeure une priorité pour elle et pour les divers départements au ministère qui ont précédé au classement du dossier des dettes en fonction de deux considérations.
La première se rapporte aux institutions sous tutelle du ministère, les délégations régionales et les institutions publiques à caractère non administratif alors que la seconde est en lien avec le versement des dettes pour les divers collaborateurs.
Les dossiers en suspens et les dettes envers les collaborateurs qui n’ont pas été payées dépendent de certaines formalités administratives en lien avec le confinement général, selon la ministre qui promet le versement des dettes restantes dans les semaines à venir.
Les cas bloqués seront eux examinés à part, en coordination avec les parties en charge de ce dossier.
Laatiri annonce qu’un “audit interne est en cours afin que chaque partie assume sa responsabilité dans les situations qui s’avèrent dues à une mauvaise gestion administrative et financière”.
Elle estime son action comme “un engagement moral et professionnel en faveur de la dignité des artistes et de la relation de confiance qu’elle espère tisser avec les divers intervenants dans le secteur.”
La ministre s’engage à “instaurer un climat de bonne gouvernance au sein ministère et toutes les institutions sous sa tutelle afin que ces situations ne se répètent pas et que tous les acteurs culturels puissent travailler dans un cadre transparent et organisé”.