Les associations, mouvements sociaux et syndicats, engagés dans la Dynamique du Forum Social Maghreb pour un Maghreb des peuples démocratique et inclusif, expriment leur inquiétude sur les fragilités, les carences de la protection sociale, du droit d’accès aux services de santé, de l’obligation des Etats à protéger la vie des citoyens.
D’après un communiqué publié jeudi 23 avril 2020, la Dynamique du Forum Social Maghreb, dont le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) fait partie, appelle les Etats à mettre en place les différents mécanismes de protection de personnes en danger prévues dans le cadre du droit international humanitaire et à fermer d’urgence les différents centres de rétention (formels ou informels) des migrants sans papiers au Nord comme au Sud de la Méditerranée.
Elle appelle, en outre, à lancer, conjointement et de manière concertée, au niveau des Etats du Maghreb une initiative maghrébine, déclinée au niveau national afin d’instaurer un climat de confiance, rassurer ces populations migrantes, réfugiées et demandeurs d’asile et formaliser leur prise en charge, afin que leur droit à la santé, au même titre que les nationaux, soit garanti.
Il s’agit aussi de prendre des mesures courageuses pour une opération exceptionnelle de régularisation de migrants présents sur le territoire maghrébin et de veiller particulièrement au sort des mineurs et des femmes migrantes isolées proie des trafiquants d’êtres humains.
Il convient, par ailleurs, d’instaurer l’égalité d’accès avec les nationaux aux soins et aux différentes dispositions du droit du travail, de loger, dans des conditions décentes, tous les migrants sans abri, de faire bénéficier les migrants des mesures de soutien financier au même titre que les nationaux et de mettre en place une plateforme d’information et d’accompagnement spécifique aux migrants.
D’après le communiqué, il faut aussi faire bénéficier les migrants incarcérés des mesures de libération prises par certains Etats du Maghreb.
La Dynamique du Forum Social Maghreb estime qu’il est du devoir et l’obligation des Etats de garantir et respecter le droit des migrant-e-s, des demandeurs d’asile, des réfugiés, à la santé et à la protection sociale, ajoute le communiqué.