Toutes les capacités nationales de stockage d’hydrocarbures seront mobilisées à court terme, pour profiter de la baisse des prix à l’échelle internationale, tout en donnant la priorité au pétrole tunisien, telle est la décision prise jeudi, à l’issue d’une réunion tenue, au département de l’Energie, des Mines et de la Transition énergétique entre le ministre, Mongi Marzouk et des responsables du secteur dont des représentants de l’ETAP et de la STIR.
Lors de cette réunion, il a été aussi, décidé, selon un communiqué du ministère, de poursuivre la production au niveau des champs pétroliers du pays, en coordination avec l’ETAP et la STIR, pour donner la priorité à l’utilisation du pétrole tunisien, dans la limite des capacités techniques de la raffinerie de Bizerte, et ce afin de surmonter les difficultés de commercialisation auxquelles est confrontée la société en raison de la baisse de la demande sur les hydrocarbures à l’échelle internationale.
Les participants à cette réunion ont également, étudié l’évolution des prix à l’échelle internationale, et évoqué la faible capacité nationale de stockage du pétrole brut et raffiné et la baisse de la consommation à cause des mesures de confinement sanitaire.
Ils ont examiné une série de propositions dont la couverture des achats du pays face aux fluctuations des prix du baril, à travers le Hedging (technique de trading consistant à couvrir partiellement ou entièrement le risque de variation de cours sur un produit).
Ils ont, toutefois, conclu que le recours au Hedging nécessite un financement exceptionnel du ministère des Finances, et qu’il s’agit proposition inappropriée à l’heure actuelle et jusqu’à la fin de l’année.
Ils ont, par ailleurs, décidé d’adopter une politique énergétique intégrée qui favorise l’investissement dans la maîtrise de l’énergie, le renforcement des capacités de stockage et la promotion de l’exploration parallèlement à l’accélération de l’adoption des énergies renouvelables.