Le Fonds international de développement agricole (FIDA) a récemment annoncé avoir réalisé un investissement de 9 millions de dollars américains (environ 8,4 millions d’euros) dans le Fonds d’investissement pour l’entrepreneuriat agricole (Fonds ABC), fonds d’impact à capitaux mixtes.
Cet investissement est destiné à aider les petits exploitants agricoles et les micro-, petites et moyennes entreprises (MPME) rurales des pays en développement à créer des emplois et à améliorer les revenus.
L’investissement du FIDA dans le Fonds ABC s’inscrit dans un plan global visant à intensifier la collaboration avec le secteur privé et à concevoir des instruments novateurs qui permettront d’accroître les investissements dans les zones rurales tout en aidant le secteur privé à surmonter les obstacles à l’investissement dans l’agriculture paysanne et à prendre conscience que les PME rurales constituent un créneau commercial inexploité.
Le Fonds ABC vise ainsi à capter des capitaux mixtes au profit des segments délaissés des chaînes de valeur de l’agro-entrepreneuriat, notamment les organisations paysannes, les intermédiaires financiers et les PME agricoles.
Il cible tout particulièrement les entreprises viables sur le plan commercial, qui sont susceptibles de créer des emplois, notamment pour les jeunes et les femmes, et d’améliorer les moyens d’existence dans le monde rural.
Il privilégie également les projets climatiquement rationnels qui favorisent une production durable. Parrainé à l’origine par le FIDA en 2019, le Fonds ABC est désormais un fonds d’investissement privé indépendant, qui peut combiner capitaux publics et capitaux privés.
Il est également doté d’un mécanisme d’assistance technique destiné à accompagner les bénéficiaires. En effet, dans le cadre de sa Stratégie de collaboration avec le secteur privé, adoptée en septembre 2019, le FIDA peut désormais financer directement des entités privées et investir dans des fonds ciblant les petites et moyennes entreprises (PME) rurales et les coopératives de petits producteurs.
Il peut ainsi financer un plus large éventail de projets permettant de renforcer les capacités productives des ruraux pauvres, d’accroître les avantages que ces populations tirent de leur intégration aux marchés et de promouvoir l’utilisation de pratiques climatiquement rationnelles.
“Les petits exploitants et les PME rurales sont les piliers de l’économie de leur pays. Ils présentent un potentiel de croissance très élevé et peuvent créer des emplois, notamment pour les jeunes, et stimuler le développement dans leur communauté et leur pays. Toutefois, ils ont besoin de ressources pour pouvoir investir”, souligne le président du FIDA, Gilbert F. Houngbo.