La consommation des produits pétroliers a connu une baisse de 21 % au cours du mois de mars 2020 par rapport à la même période de l’année 2019, après avoir connu une augmentation au cours des deux premiers mois de l’année actuelle, impacté par la décision du confinement total qui a paralysé l’activité économique mais aussi le déplacement des citoyens.
Selon le rapport de l’observatoire national de l’énergie (ONE) dans sa première mouture, le kérosène utilisé par les avions est le plus influencé par la récession de la demande (baisse de 56%), suivi des carburants (-30%), puis de l’essence et ses différents types (-25%) et enfin le gasoil (-19%).
En revanche, la demande en GPL utilisé dans le secteur de l’habitat, a connu une hausse de 13%, alors que la demande en GPL domestique qui représente 95% de la demande en GPL accapare 16% .
Durant la période du 22 au 31 mars 2020 (première semaine du confinement total) la baisse de la plupart des produits pétroliers était ” drastique ” selon l’ONE qui a constaté que la demande en essence a diminué de 74%, le gasoil de 56%, les carburants de près de 90% , alors que le kérosène a vu sa consommation presque nulle, vu la fermeture des aéroports.
Pour le gaz naturel, la consommation a chuté de 9% au cours du mois de mars 2020, cette régression a concerné le secteur de l’électricité (6%) et l’énergie finale (quantité d’énergie consommée et facturée à son point d’utilisation) pour tous les secteurs (15%).
Le secteur de l’habitat qui représente 18% de la demande globale, a connu une évolution considérable contre une décroissance de la demande dans l’industrie, premier consommateur du gaz (énergie finale).
La demande avant et après le confinement au cours du mois de mars, a enregistré une chute de 26% de la totalité de la demande en gaz, répartie entre la production de l’électricité (23%) et l’énergie finale (32%).
Pour ce qui concerne l’électricité, bien que la production consacrée à la couverture de la demande nationale n’a chuté que de 4% en mars 2020 par rapport à la même période de l’année 2019, elle a connu une régression considérable dans une moyenne de près de 28% au cours de la période du confinement.
D’après l’observatoire, les efforts sont focalisés actuellement sur la production des hydrocarbures sur la base de l’offre et de la demande, qui n’est pas influencée par les conditions exceptionnelles du confinement, alors que le volume du gaz écoulé de l’Algérie vers l’Italie, à travers la Tunisie a été impacté par la baisse de la demande en Europe.