Les députés réunis mardi, lors d’une plénière de la cellule de la crise tenue à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), ont souligné la prolifération des pratiques du monopole des produits alimentaires de base durant cette période de crise sanitaire, notamment la farine, la semoule, l’huile végétale subventionnée et le sucre, ainsi que leur absence dans les régions intérieures et les villages.
Ils ont mis l’accent également sur l’épuisement des stocks de l’huile végétale, ce qui reflète la mauvaise gestion du stock et la distribution anarchique de ce produit, en l’absence d’une stratégie à long terme qui prend en considération les périodes de crise.
Certains députés se sont interrogés sur le sort d’une cargaison de 9 mille tonnes d’huile végétale subventionnée, qui a enregistré un retard lors de l’opération d’acconage et de manutention, causant à l’Etat d’importantes pertes.
D’autres représentants du peuple ont souligné des opérations de contrebande de fruits et légume vers l’Algérie, selon des plaintes des habitants des régions Ouest, imputant les pratiques de monopole des produits alimentaires à l’incapacité du gouvernement à maitriser les circuits de distribution ainsi qu’au nombre limité des contrôleurs économiques.
Les députés ont appelé le gouvernement à développer les moyens de contrôle économique et la numérisation des moyens mis en place pour collecter les données relatives aux dépassements dans les régions, de manière actualisée.
Une députée a proposé la restructuration de l’Office du commerce pour qu’il soit une entreprise publique indépendante, soit une centrale des achats, qui centralise les achats et utilise des moyens numériques pour maitriser le coût et permettre de contrecarrer la corruption.
Certains députés ont souligné que la lutte contre le monopole exige la révision du système de la subvention en vue d’assurer une distribution juste.
D’autres ont demandé au ministère du commerce d’actualiser les informations relatives au nombre de moulins et les quotas qui sont accordés chaque année, notamment en absence de transparence dans ce domaine.
Certains autres députés se sont interrogés sur les mesures qui seront prises par le ministère au profit des entreprises commerciales qui ont fermé leurs portes suite à la propagation de la maladie du corona.
En ce qui concerne le stockage de certains produits agricoles, Ils ont mis l’accent sur l’importance de prendre des décisions notamment pour la pomme de terre qui enregistre une abondance de production (250 mille tonnes). Sur cette question, certains députés ont proposé que l’Etat intervienne pour stocker une partie de la production, puis la redistribue ultérieurement.