Le 9 avril, le FMI et le gouvernement du Gabon signaient un accord pour une facilité de 147 millions de dollars destinée à aider le Gabon à relever les défis posés par la pandémie mondiale de Covid-19.
Avant la pandémie, l’économie gabonaise, principalement tirée par un secteur pétrolier et gazier qui produit environ 210 000 b/j, avait un taux de croissance prévu pour 2020 de 3,7% selon la Banque africaine de développement. Ce chiffre est légèrement supérieur à la projection moyenne régionale de l’Afrique centrale (CEMAC) qui s’élevait à 3,5% et témoigne ainsi des performances du Gabon parmi ses pairs.
Malgré une amélioration globale de l’ensemble de l’économie justifiant les fortes prévisions de croissance du Gabon avant le Covid-19, l’augmentation de 11,9% de la production quotidienne du secteur pétrolier en 2019 a joué un rôle majeur dans l’amélioration des projections. De nouvelles découvertes au large du Gabon comme sur la licence Dussafu de BW Offshore ou la licence Etame Sud Est de l’américain Vaalco ont été mises en production en un temps record.
C’est aussi le résultat de réformes dans le secteur, qui comprend le nouveau Code des hydrocarbures du pays de 2019 qui stimulera davantage les investissements dans le secteur du pétrole et du gaz, estime Leoncio Amada Nze, président de la Chambre africaine de l’énergie dans la région CEMAC.
La projection du taux de croissance du PIB post-covid ajusté pour 2020 pour le Gabon est de -1,2% selon le FMI. Bien que cela soit loin des projections initiales de 3,7% au début de l’année, il est nettement meilleur que celui de certains des pays producteurs de pétrole du Gabon qui prévoient des taux de croissance allant jusqu’à -10% dans certains cas.
Les projections à plus long terme du taux de croissance annuel du PIB du Gabon sont estimées à 2% en 2021 et à 3,2% en 2022 en supposant que la pandémie mondiale en cours soit maîtrisée plus tard cette année.
Le Gabon est susceptible d’attirer des investissements dans son secteur pétrolier et gazier et de voir l’activité reprendre plus rapidement que dans les autres économies à dominante pétrolière après le covid-19.
«Le Gabon continue d’être une frontière d’investissement intéressante pour nous. Nous encourageons cependant le gouvernement à continuer dans cet esprit en adoptant des mesures supplémentaires comme l’extension des CPP, comme indiqué dans l’Agenda du secteur énergétique africain de l’AEC contre le Covid-19 et la guerre des prix du pétrole», a déclaré Verner Ayukegba, directeur de DMWA Ressources.