Le ministre d’Etat chargé de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, Mohamed Abbou, estime que le limogeage du ministre de l’Industrie ne résoudra en aucun cas le problème, d’autant que le rapport de la Commission générale de contrôle des dépenses publiques ne fait pas état d’une suspicion de corruption ” intentionnelle ” dans le marché d’acquisition des bavettes non médicales.
Lire aussi: Marché de confection des masques : Un rapport de contrôle relève des manquements
Le ministre réagissait ainsi, mardi 28 avril, aux interrogations des députés lors d’une séance plénière de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) sur l’affaire des bavettes de protection contre le coronavirus.
“Le chef du gouvernement a demandé au ministre de l’Industrie de préparer des masques”, en une semaine, a fait savoir Abbou, laissant présager qu’il n’existe aucune suspicion de “corruption intentionnelle”.
Il a affirmé avoir ordonné le 16 avril la mobilisation d’une équipe pour effectuer une mission de contrôle sur la fabrication des bavettes non médicales. L’équipe a achevé ses travaux le 24 avril courant, a-t-il ajouté.
Abbou a assuré qu’il n’était pas intervenu lors des différentes étapes de l’élaboration du rapport qui, a-t-il dit, avait révélé des irrégularités relatives aux règles de la concurrence et au conflit d’intérêts.
A ce propos, Abbou a indiqué que le dossier d’acquisition de bavettes a été confié à la Pharmacie centrale dans la mesure où cette structure n’est pas soumise à la loi sur les marchés publics.
“La Pharmacie centrale est appelée à fournir les masques dans les plus brefs délais”, a affirmé le ministre.
Nominations polémiques
S’agissant des nominations à la présidence du gouvernement, Abbou a souligné que le recours aux conseillers constitue des pratiques courantes dans tous les pays du monde et que leur rôle est purement technique.
Pour lui, le gouvernement actuel évite les nominations partisanes. Le chef du gouvernement avait ordonné à ses ministres de ne pas désigner, dans leurs cabinets, plus de deux personnes en dehors de la fonction publique.