Conscientes des effets négatifs sur l’ensemble du pays du coronavirus, notamment pour ceux tirant leurs revenus du secteur informel ou de métiers précaires, les autorités chérifiennes viennent de décider de faire bénéficier 4,3 millions d’aides financières directes “pour faire face à la crise”.
A noter au passage que le Maroc comptait, officiellement, plus de 3 millions de apuvres avant la crise du coronavirus, pour une population de 35 millions d’habitants.
L’annonce a été faite par le ministre marocain de l’Economie, Mohamed Benchaaboum, devant les députés, indiquant toutefois que près de 2 millions de foyers ont déjà touché ces aides financées par le “fonds spécial d’urgence Covid-19” créé sous l’impulsion du roi Mohammed VI, rapporte l’AFP.
Les bénéficiaires sont des gens qui vivaient de petits boulots au noir ou de métiers indépendants sans couverture sociale, en l’occurrence les artisans, journaliers, vendeurs ambulants, coursiers, gardiens d’immeubles, femmes de ménage, ouvriers du bâtiment. Ces aides vont de 800 à 1 200 dirhams (soit environ 75 à 110 euros) par mois selon la taille du foyer.
Et ce n’est pas tout, car Mohamed Benchaaboum indique que ces familles vont également bénéficier d'”un gel des factures d’eau et d’électricité et des reports de crédit à la consommation”, sans oublier que des distributions alimentaires ont déjà commencé dans toutes les régions du pays pour les plus démunis.
La facture sera salée pour le budget du Maroc, parce que l’OIT assure que le “secteur informel représente près de 80% des emplois dans le pays”. Et les trois quarts des travailleurs ne bénéficient d’aucune couverture sociale, selon les statistiques officielles.