La porte-parole du gouvernement, Asma Shiri, a précisé que les récentes décisions annoncées par le gouvernement au profit du secteur des médias concernent uniquement les institutions qui opèrent dans le cadre de la loi et respectent les engagements envers l’Etat et les Caisses sociales ainsi que les droits professionnels et matériels des journalistes.
Citée par l’agence TAP, elle a ajouté que ces décisions ne bénéficient donc pas aux médias audiovisuels qui opèrent sans autorisation légale et ceux appelés à se conformer à la loi et aux décisions de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA).
Shiri a également souligné le souci du gouvernement à chercher, en concertation avec les représentants du secteur, des solutions radicales aux problèmes et attentes de la profession, tout en veillant à protéger les droits professionnels et matériels des journalistes, notamment le droit à la liberté d’expression.
Asma Shiri a affirmé que le gouvernement œuvrera à parachever le processus législatif et organisationnel du secteur de manière participative dans le but de préserver l’indépendance et le pluralisme des médias et renforcer leur rôle de pilier essentiel de la démocratie.
Rappelons qu’un conseil ministériel restreint, présidé par le chef du gouvernement Elyes Fakhfakh, a annoncé, mercredi 6 mai, des mesures exceptionnelles pour soutenir les établissements médiatiques face à la crise du coronavirus.
Selon un communiqué publié par la présidence du gouvernement, il a été décidé que l’Etat prenne en charge 50% des frais de diffusion pour l’année 2020 de toutes les chaines radiophoniques et télévisées privées. Les délais de payement des frais du premier trimestre ont aussi été prolongés jusqu’au 30 juin 2020. L’Etat et les établissements publics s’engageront aussi à s’abonner dans les versions électroniques des journaux avec un budget de 1,2 million de dinars.
Un fonds de 5 millions de dinars sera créé auprès de la présidence du gouvernement pour le soutien de l’effort communicationnel de l’Etat en matière de campagnes de sensibilisation. Une enveloppe de 5 millions de dinars prélevée sur le Budget de l’Etat sera aussi mobilisée pour financer le programme de mise à niveau du secteur et l’appuyer pour une meilleure intégration dans la transition digitale, ajoute le communiqué.
Des critiques vis-à-vis de ces décisions sont observées notamment dans les rangs des journalistes et des responsables des journaux et aussi formulées par certains partis politiques.