L’exonération du paiement de la retenue à la source pour les entreprises qui payent les salaires, la baisse d’impôts, l’octroi de crédits à taux faible pour l’investissement, le report du paiement des charges patronales jusqu’à la fin de l’année, sont les principales propositions des entreprises du numérique au gouvernement pour les aider à surmonter la crise liée au coronavirus.
Selon les résultats d’un recensement effectué par la Fédération Nationale du Numérique( UTICA), auprès d’un nombre d’entreprises de ce secteur (PME, TPE, Grandes entreprises, startups), celles-ci revendiquent également une garantie de l’Etat correspondant au quart du chiffre d’affaire de l’année précédente pour un crédit de trésorerie auprès d’une banque publique afin atténuer l’impact de la crise sur leur trésorerie.
Elles ont, en outre, demandé la mise en place d’un plan de soutien pour le maintien de l’emploi (chômage partiel des cadres, prise en charge des formations pour le personnel en baisse de charge, mise en place de projets structurants pour le pays dans une forme de contrat simplifié permettant d’occuper les ressources).
Sur le moyen terme, ces entreprises ont estimé nécessaire de revoir les investissements futurs de l’Etat pour toucher au plus grand nombre de PME et de repenser les dispositifs d’achat par le gouvernement auprès des Sociétés de services en ingénierie informatique (SSII) en faisant confiance au tunisiens et en mettant en place des partenariats avec des SSII sur la durée.
Elles ont aussi plaidé pour l’instauration d’une stratégie nationale pour encourager les sociétés locales à prendre en charge les grands projets et créer un marché d’emploi qui permet de bien payer les compétences tunisiennes.
En ce qui concerne les mesures de soutien déjà décidées par le gouvernement, 21% des sondés ont déclaré qu’ils n’en sont pas informés, contre 79% qui en sont informés, dont 33% ont déposé des demandes pour en profiter.
Toutefois, 73% des répondants considèrent que ces mesures ne sont pas pertinentes, contre 25% qui trouvent qu’elles sont en partie pertinentes.