L’association ” Les amis des oiseaux ” AAO/ BirdLife a lancé, mardi, un appel urgent à toutes les personnes fréquentant les plages tunisiennes à l’aider à collecter un maximum d’informations sur les cas de mortalité inhabituelle d’oiseaux marins.
Depuis bientôt deux mois, l’association reçoit des signalisations d’échouages d’oiseaux marins sur les plages tunisiennes, peut-on lire dans un communiqué de l’ONG, soulignant que des cas similaires sont désormais signalés ailleurs en Méditerranée, notamment en Algérie, en France et en Italie.
Ces signalisations ont poussé la Direction Générale des Services Vétérinaires (DGSV) et l’Institut de Recherche Vétérinaire de Tunis (IRVT) à mener des recherches afin d’élucider l’énigme de cette mortalité inhabituelle touchant différentes espèces telles que le Puffin de Scopoli, le Puffin yelkouan, le Goéland leucophée, le Fou de Basan.
Après les pistes de recherche liées aux maladies aviaires, au manque de nourriture, aux prises accidentelles et à l’intoxication, etc, la dernière piste retenue par La DGSV et l’IRVT porte sur des bio-toxines liées à la prolifération de certaines algues.
D’après l’association, les recherches s’avèrent souvent compliquées dans la mesure où les signalisations de cadavres d’oiseaux remontent trop lentement outre le fait que l’état de décomposition des oiseaux ne permet pas de réaliser tous les examens et analyses nécessaires.
Pourtant, après investigation, ajoute la même source, des pêcheurs ont rapporté que dans certains endroits des côtes tunisiennes, ils voyaient des oiseaux agonisants sortir sur les plages.
“C’est pour cette raison qu’il est indispensable de signaler ces cas de mortalité auprès de l’association en utilisant la section ” Autre mortalités ” du site de l’association www.stop-braconnage.com”, recommande l’association.
Les observations peuvent être adressées par message sur cette adresse en cas de difficultés, sur la page Facebook www.facebook.com/AAO.tn/ ou par e-mail à secretariat@aao-birdlife.tn en indiquant au moins : le lieu (de préférence une position géo-localisée), la date (et si possible l’heure) de l’observation, les espèces d’oiseaux concernées (si connues), le nombre d’oiseaux morts/agonisants, votre nom, votre N° de téléphone/adresse e-mail & toute autre information que vous estimez utile.
Un numéro est également mis en service par l’association pour signaler les cas de mortalité: 53 937 127.
La Direction Générale des Services Vétérinaires avait indiqué, dimanche dernier, dans un communiqué, qu’elle suit de près le dossier des mortalités rapportées chez des oiseaux sauvages dans plusieurs localités, soulignant que les analyses avaient identifié le virus de Newcastle, une maladie appelée aussi ” pseudopeste aviaire “, ” pneumoencéphalite aviaire ” ou ” maladie de Ranikhet “, et présente partout dans le monde Cette maladie, très contagieuse et souvent grave, affecte les oiseaux et les volailles domestiques.
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