La mise en application de la loi des finances complémentaire (LFC) nécessite la mise à jour des décisions relatives à la répartition des montants disponibles.
D’après un document en provenance de l’unité centrale de la gestion du budget par objectifs (GBO) destiné aux présidents des programmes de gestion du budget par objectifs dans les différents départements ministériels et dont la TAP a reçu une copie, la circulaire du chef du gouvernement relative à la préparation du budget de l’Etat pour l’année 2021 enregistrera un certain retard.
Ce retard s’explique par le souci de l’Etat de prendre les mesures d’urgence pour endiguer l’épidémie du coronavirus et alléger ses répercussions ainsi que par le travail sur l’adoption des dispositions de la loi des finances complémentaire pour cette année.
Le même document révèle que la Tunisie traverse une situation critique due à la propagation du nouveau COVID-19 qui aura incontestablement une influence directe sur les finances publiques.
Il convient de rappeler que le Fonds Monétaire International (FMI) a prévu que l’économie tunisienne connaîtra une baisse de 4,3% en 2020 sous l’effet de la propagation de cette épidémie, ce qui constitue la plus grande récession depuis l’indépendance du pays.
Pour sa part, le conseil d’administration de la BCT prévoit une régression de la croissance économique en 2020, sans préciser le taux de croissance attendu, affirmant que la croissance reste tributaire de la rapidité de la maîtrise de l’évolution de cette épidémie.
La Tunisie a obtenu le 10 avril 2020 un crédit de 43 millions de dollars auprès du FMI, dans le cadre du mécanisme d’emprunt rapide pour lutter contre les répercussions du nouveau Covid-19.
L’Unité Centrale de Gestion du Budget par Objectifs au ministère des Finances a appelé les présidents des programmes et des missions à la gestion du budget par objectifs dans tous les ministères en coordination avec les parties concernées en vue de mettre à jour la programmation annuelle des dépenses.
Elle a appelé à préparer et remettre le rapport annuel des impôts pour l’année 2019, auprès des services du ministère des Finances insistant pour y faire figurer toutes les mesures permettant de combler les défaillances, en prenant en considération les retombées de la crise actuelle.
Cette unité a conseillé de préparer un projet cadre pour les dépenses sectorielles à moyen terme (2021-2023), tout en révisant les estimations concernant le budget de l’année 2021, à la lumière de la crise actuelle et ses impacts sur le budget de l’Etat et en les transférant aux services du ministère des Finances.
Il a, également, été recommandé de mettre en œuvre le programme annuel des impôts pour l’année 2021, avec la révision des priorités des programmes et des valeurs ciblées pour les indicateurs économiques ainsi que pour les activités, si besoin est.