La gestion de la justice n’est pas le du monopole du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). La justice est l’affaire de plusieurs intervenants. C’est ce qu’a déclaré la ministre de la Justice, Thouraya Jeribi, en réponse aux interventions des députés lors de la plénière du mardi 19 mai 2020.
Jeribi précisera à cet effet que les problèmes survenus entre le ministère de la Justice et le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) sont dus à l’interprétation par ce dernier des prérogatives qui lui sont assignées.
Cependant, elle dément l’existence de conflit entre le ministère et le CSM, qualifiant de positif ce “différend institutionnel” qui vient plutôt consacrer le processus démocratique et le principe de la séparation des pouvoirs.
Thouraya Jeribi expliquera que le CSM s’est vu rejeter, par le bureau du Parlement, une initiative législative relative à la réduction des délais de jugement, étant donné que le projet n’émane pas de la partie habilitée constitutionnellement à le faire.
Pour une réhabilitation des détenus
Jeribi a plaidé dans son intervention la nécessité de trouver des solutions pour la réhabilitation des détenus, surtout que le taux de récidive est très élevé, ce qui reflète la faiblesse des mécanismes de réinsertion.
Numérisation du système judiciaire…
Sur un autre plan, la ministre admet que la numérisation du système judiciaire contribuera à réduire, de manière significative, les délais de jugement.
La ministre de la Justice a relevé que le système de convocation et de communication rend encore plus lent le fonctionnement des systèmes de jugement par contumace et d’avis de cessation de recherche. Elle a assuré à cet effet que son département travaille sur les moyens d’y remédier.