Le PIF –pour Public investment fund-, le bras financier du Royaume d’Arabie saoudite, a saisi l’opportunité de la crise de la Covid-19 pour réaliser de « bonnes affaires » en investissant à tour de bras.
Selon plusieurs médias, dont France 24 et Financial Times, Riyad a déjà, depuis le début de la crise, “plus 7,7 milliards de dollars dans diverses entreprises et en trois seulement 3 mois…“, mais ayant pour point commun d’avoir été particulièrement fragilisées par les conséquences de la pandémie, écrit en substance France 24.
Et la chaîne publique française de se poser cette question : « Quel est le point commun entre le club de foot de Newcastle, la compagnie pétrolière britannique BP, Facebook, le groupe pharmaceutique américain Pfizer ou encore Walt Disney ?“. Elle répond : « Toutes ces structures sont sur la liste de shopping du fonds souverain saoudien, PIF, qui a multiplié les investissements depuis le début de la pandémie de Covid-19… ».
Ces 7,7 milliards de dollars du PIF ont été notamment dépensés sur BP (pour 827,8 millions de dollars) et sur le constructeur aéronautique américain Boeing (713,6 millions de dollars). Financial Times rapporte au passage, documents à l’appui, que Boeing a été particulièrement affecté par l’effondrement des transports internationaux.
Riyad a aussi investi dans l’hôtellerie (achat de participations dans la chaîne d’hôtels Marriott), le voyage (1 milliard de dollars dans le croisiériste américain Carnival et le promoteur californien de concert Live Nation)…
Une stratégie d’investissements tous azimuts
Si l’on en croit Bloomberg, le PIF dispose d’un trésor de guerre de 325 milliards de dollars, ce qui lui permet de miser partout et surtout sur toute éventuelle opportunité.
Mais pour ce faire, l’Arabie saoudite aurait mis sur pied, dès mi-mars, « une équipe d’analystes spécialement chargée de repérer les bonnes affaires… », laquelle équipe a pu commencer très tôt à faire les soldes.
« Dès début avril, alors que les pays européens venaient à peine à mettre en place leurs mesures de confinement, le fonds public d’investissement saoudien finalisait sa prise de participation dans quatre des plus importants groupes pétroliers mondiaux (Shell, Total et l’Italien Eni, et la compagnie norvégienne Equinor). Le secteur énergétique était alors frappé de plein fouet par l’effet combiné du ralentissement économique dû à la pandémie et de la guerre des prix du pétrole initiée par l’Arabie saoudite… ».
On constatera que toutes les entreprises sur lesquelles a misé le PIF étaient en proie à d’énormes problèmes de trésorerie.
On regrettera cependant que les saoudiens ne se soient intéressés qu’aux grandes firmes en Europe et aux Etats-Unis, oubliant, peut-être, les pays arabes et africains. Et c’est dommage!