Une étude sera bientôt réalisée, en collaboration avec l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), afin d’aider la Tunisie à élaborer une liste rouge des espèces menacées, a indiqué le ministre de l’Environnement, Chokri Ben Hassen, lors d’un webinaire tenu mercredi.
” Cette liste comprendra dans un premier temps, les oiseaux et les plantes sauvages, pour être ensuite généralisée, aux autres espèces dont les mammifères, les reptiles et les champignons “, a ajouté le ministre lors de ce webinaire, tenu à l’occasion de la journée internationale de la biodiversité célébrée le 22 mai de chaque année.
La biodiversité est exposée à diverses menaces en Tunisie, dont le remblayage des sebkhas, la surpêche et l’abattage des arbres, à l’instar du reste des pays dans le monde, a-t-il souligné.
Ben Hassen a, à cet égard, fait savoir qu’un système d’information digitale visant à dénoncer les agressions contre la nature est en cours d’élaboration, et ce, afin de faciliter l’intervention des autorités pour sanctionner les contrevenants.
En outre, un projet de loi visant à protéger la biodiversité en Tunisie vient d’être parachevé.
Il est également, question d’intégrer la biodiversité dans le plan de développement, à travers le projet “COPERNICEA”, visant à évaluer le capital naturel en Tunisie.
Lancé en collaboration avec l’Agence Française de Développement et l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), ce projet pilote a pour objectif de contribuer à mieux évaluer le capital naturel du pays et jeter un éclairage sur les choix d’investissement agricoles, infra-structurels ou touristiques du point de vue de leurs impacts sur les écosystèmes, les ressources en eau, l’évolution du stock de carbone, et l’usage des sols. En Tunisie, l’écosystème compte plus de 7500 espèces, dont 3700 espèces marines.