On nous parle tout le temps de digitalisation, de transformation digitale et de migration vers des services en ligne. Tous: politiciens, chefs d’entreprise et autres journalistes.

Cependant, jamais le gap entre le discours (théorie) et la réalité n’a été si immense.

Pour illustrer nos dires, on vous livre deux exemples édifiants.

La STEG envoie une facture estimative avec un montant élevé, pour passer aux paliers supérieurs de paiement justement.

Pour éviter cela, nous devons nous-mêmes prendre la relève et nous présenter à l’agence pour produire une nouvelle facture avant de payer ! En effet, et suite à une visite au site web de la STEG pour payer en ligne, nous remarquons qu’aucun moyen n’a été donné aux utilisateurs pour produire des factures avec un nouvel index.

Retour donc à la case départ: il faut aller sur place, c’est-à-dire à l’agence.

Quant au second exemple, il vous laissera béat. Dans le cadre de cette période de confinement, on recoit par SMS ceci :

“Votre banque vous offre, jusqu’au 30 juin, une adhésion gratuite à ses services BANQUENET et augmente les seuils de vos virements via internet”.

Et puis, on lui demande par mail comment en bénéficier, voici leur réponse complètement décalée par rapport aux annonces :

mardi. 07/04/2020 08:51 Bonjour, Merci de passer à l’agence pour signer la demande d’adhésion”.

Et le jeudi. 23/04/2020 09:58  “Bonjour, Votre code est disponible à l’agence”.

Vous aurez compris que, non seulement il faut aller sur place, mais regardez combien de temps cela prend pour avoir le code: deux jours.

Donc, de grâce on vous supplie de ne plus nous parler de digital au risque de déprimer encore plus dans ce confinement. Surtout que les cafés, bars et mosquées sont fermés et ne permettent pas de noyer notre chagrin. Pardon, notre stresse et notre angoisse.

Maarouf