Il est difficile, en ce moment, de parachever la “Carte numérique des biens publics”, parce ce projet requiert d’importants financements et implique plusieurs intervenants, tels que l’Office national de la cartographie dont la capacité financière et humaine demeure limitée, selon le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Ghazi Chaouachi.
Dans une interview accordée à l’agence TAP, il estime que le problème est dû au manque des ressources financières et humaines au sein de son département, ce qui ne lui permet pas de recenser toutes les propriétés foncières de l’Etat.
Mais en dépit de ce handicap pour sa réalisation, le projet de Carte numérique des biens de l’Etat fait partie des programmes du ministère de tutelle.
Chaouachi reconnait que l’Etat ne saurait pas définir avec précision ses biens, regrettant cette situation imputable à des lacunes cumulées durant des décennies.
Il a fait observer qu’avant la révolution, la volonté de recenser les domaines et biens de l’Etat était absente en vue de favoriser la mainmise d’autres parties (particulièrement les proches de l’ancien régime) sur plusieurs biens fonciers, faisant remarquer qu’il est temps de les valoriser et de les gérer au mieux.
A cet égard, une consultation nationale sera lancée en collaboration avec le ministère de l’Agriculture et l’UTAP à l’effet d’examiner les moyens d’assurer une meilleure gestion et une bonne gouvernance des terres domaniales agricoles (500 mille ha), a-t-il souligné.
La consultation va bientôt démarrer, à travers la formation des commissions et l’identification des grandes lignes s de la stratégie pour changer la vocation juridique de ces terres.